Accueil Catalogues en ligne Sur le motif. Peindre en plein air 1780-1870 11. Pierre Henri de Valenciennes (Toulouse 1750 – 1819 Paris) Étude d’un arbre dans le bois de Boulogne, vers 1790 Figure majeure dans l’évolution de la peinture de paysage, Valenciennes se fit le champion du paysage historique, améliorant considérablement le statut du genre. En tant que peintre, enseignant et auteur, il préconisait que les paysages composés soient basés sur l’étude directe de la nature. Publié en 1799/1800, son traité Élémens de perspective donnait des conseils destinés aux artistes avides de peindre en extérieur et Camille Pissaro, dans les années 1860, y voyait encore un ouvrage de référence. Se fondant sur son expérience personnelle de la peinture en plein air telle qu’il l’avait pratiquée en Italie et en France, Valenciennes recommandait de limiter ces séances de travail sur le motif à une durée maximale de deux heures, ce qui permettait de garder une unité de lumière, de couleur et d’atmosphère. Il incitait son lecteur à faire des études d’arbres, isolés ou en groupes, restituant avec fidélité les détails de l’écorce, des mousses, des branchages, des racines, et plus encore des feuillages. Valenciennes rappelait toutefois avec insistance que ces esquisses ne devaient nullement être considérées comme des peintures à part entière. Conservées en portefeuilles, elles étaient destinées à un rôle d’aide-mémoires, quand le besoin s’en faisait sentir. Dans cette étude faite au bois de Boulogne, Valenciennes aborde son sujet en contre-plongée, point de vue qui donne à l’arbre une certaine monumentalité tout en l’isolant du reste de la forêt, à peine esquissée à l’arrière-plan.
Figure majeure dans l’évolution de la peinture de paysage, Valenciennes se fit le champion du paysage historique, améliorant considérablement le statut du genre. En tant que peintre, enseignant et auteur, il préconisait que les paysages composés soient basés sur l’étude directe de la nature. Publié en 1799/1800, son traité Élémens de perspective donnait des conseils destinés aux artistes avides de peindre en extérieur et Camille Pissaro, dans les années 1860, y voyait encore un ouvrage de référence. Se fondant sur son expérience personnelle de la peinture en plein air telle qu’il l’avait pratiquée en Italie et en France, Valenciennes recommandait de limiter ces séances de travail sur le motif à une durée maximale de deux heures, ce qui permettait de garder une unité de lumière, de couleur et d’atmosphère. Il incitait son lecteur à faire des études d’arbres, isolés ou en groupes, restituant avec fidélité les détails de l’écorce, des mousses, des branchages, des racines, et plus encore des feuillages. Valenciennes rappelait toutefois avec insistance que ces esquisses ne devaient nullement être considérées comme des peintures à part entière. Conservées en portefeuilles, elles étaient destinées à un rôle d’aide-mémoires, quand le besoin s’en faisait sentir. Dans cette étude faite au bois de Boulogne, Valenciennes aborde son sujet en contre-plongée, point de vue qui donne à l’arbre une certaine monumentalité tout en l’isolant du reste de la forêt, à peine esquissée à l’arrière-plan.