Rendez-vous à Paris Le peintre Jan van de Cappelle retrouve son épouse à la Fondation Custodia Venu d’Amsterdam, le portrait de Jan van de Cappelle peint par Gerbrand van den Eeckhout – prêté pour l’occasion par l’Amsterdam Museum – est de nouveau accroché sur un même mur que celui de sa femme Annetje Grotincx. Gerbrand van den Eeckhout (Amsterdam 1621 – 1674 Amsterdam) Portrait du peintre Jan van de Cappelle, 1653Huile sur toile. – 75,5 × 57,7 cm Amsterdam Museum, Amsterdam, inv. SA 40424 Jan van Noordt (Schagen 1623/1624 – 1676/1686) Portrait d’Annetje Jans Grotincx, épouse de Jan van de Cappelle, vers 1653Huile sur toile. – 75,3 × 57,8 cm Fondation Custodia, Collection Frits Lugt, Paris, inv. 8335 Ces deux tableaux étaient depuis longtemps séparés comme cela arrive parfois aux portraits en pendants. En 1680, ils se trouvaient ensemble dans une pièce de la maison du peintre et grand collectionneur Jan van de Cappelle (1626-1679), à Amsterdam, comme nous en informe son inventaire après décès : « n° 102 Un portrait du défunt par [Gerbrand van den] Eeckhout » et « n° 103 Un portrait de l’épouse du défunt par Jan van Noordt ». Il a fallu un certain temps aux historiens de l’art pour établir que les deux tableaux correspondaient aux œuvres décrites dans le document du XVIIe siècle. Les pendants restèrent unis jusqu’en 1965, lorsqu’ils passèrent sur le marché de l’art. Ils étaient à l’époque tous deux attribués à Gerbrand van den Eeckhout (1621-1674), dont la signature figure sur le portrait d’homme. L’effigie de la femme fut alors acquise par Frits Lugt, celle de son époux par un autre collectionneur. L’historien d’art néerlandais et créateur de la Fondation Custodia avait sans nul doute remarqué que les deux tableaux n’étaient pas de la même main et n’hésita donc pas à les séparer. C’est dans les années 1980 que fut proposée l’attribution du tableau de Frits Lugt à Jan van Noordt (1623/1624-1676/1686), fondée sur des comparaisons stylistiques. On put ainsi identifier les modèles ayant posé pour les portraits, grâce à l’inventaire après décès de Jan van de Capelle. Mais cette belle hypothèse s’effondra lorsque David de Witt, spécialiste du peintre Jan van Noordt, mit en doute sa paternité pour le portrait de la Fondation Custodia. Il fallut attendre la récente restauration du tableau, qui a permis d’éliminer les nombreux repeints défigurant la toile, pour que la main de l’artiste réapparaisse et que soit confirmée l’identification des deux toiles. Les deux pendants sont présentés dans la continuité des expositions Frans Hals. Portraits de famille et Enfants du Siècle d’or, du 8 juin au 25 août 2019.
Rendez-vous à Paris Le peintre Jan van de Cappelle retrouve son épouse à la Fondation Custodia Venu d’Amsterdam, le portrait de Jan van de Cappelle peint par Gerbrand van den Eeckhout – prêté pour l’occasion par l’Amsterdam Museum – est de nouveau accroché sur un même mur que celui de sa femme Annetje Grotincx. Gerbrand van den Eeckhout (Amsterdam 1621 – 1674 Amsterdam) Portrait du peintre Jan van de Cappelle, 1653Huile sur toile. – 75,5 × 57,7 cm Amsterdam Museum, Amsterdam, inv. SA 40424 Jan van Noordt (Schagen 1623/1624 – 1676/1686) Portrait d’Annetje Jans Grotincx, épouse de Jan van de Cappelle, vers 1653Huile sur toile. – 75,3 × 57,8 cm Fondation Custodia, Collection Frits Lugt, Paris, inv. 8335 Ces deux tableaux étaient depuis longtemps séparés comme cela arrive parfois aux portraits en pendants. En 1680, ils se trouvaient ensemble dans une pièce de la maison du peintre et grand collectionneur Jan van de Cappelle (1626-1679), à Amsterdam, comme nous en informe son inventaire après décès : « n° 102 Un portrait du défunt par [Gerbrand van den] Eeckhout » et « n° 103 Un portrait de l’épouse du défunt par Jan van Noordt ». Il a fallu un certain temps aux historiens de l’art pour établir que les deux tableaux correspondaient aux œuvres décrites dans le document du XVIIe siècle. Les pendants restèrent unis jusqu’en 1965, lorsqu’ils passèrent sur le marché de l’art. Ils étaient à l’époque tous deux attribués à Gerbrand van den Eeckhout (1621-1674), dont la signature figure sur le portrait d’homme. L’effigie de la femme fut alors acquise par Frits Lugt, celle de son époux par un autre collectionneur. L’historien d’art néerlandais et créateur de la Fondation Custodia avait sans nul doute remarqué que les deux tableaux n’étaient pas de la même main et n’hésita donc pas à les séparer. C’est dans les années 1980 que fut proposée l’attribution du tableau de Frits Lugt à Jan van Noordt (1623/1624-1676/1686), fondée sur des comparaisons stylistiques. On put ainsi identifier les modèles ayant posé pour les portraits, grâce à l’inventaire après décès de Jan van de Capelle. Mais cette belle hypothèse s’effondra lorsque David de Witt, spécialiste du peintre Jan van Noordt, mit en doute sa paternité pour le portrait de la Fondation Custodia. Il fallut attendre la récente restauration du tableau, qui a permis d’éliminer les nombreux repeints défigurant la toile, pour que la main de l’artiste réapparaisse et que soit confirmée l’identification des deux toiles. Les deux pendants sont présentés dans la continuité des expositions Frans Hals. Portraits de famille et Enfants du Siècle d’or, du 8 juin au 25 août 2019.