Accueil Catalogues en ligne Sur le motif. Peindre en plein air 1780-1870 118. Giuseppe de Nittis (Barletta 1846 – 1884 Saint-Germain-en-Laye) Ciel d’orage, vers 1867-1868 Exclu de l’Académie de Naples pour indiscipline, Giuseppe de Nittis passa l’essentiel de ses jeunes années à peindre dans la nature. Ses mémoires rendent compte de sa routine de travail : levé à l’aube, il passait ses journées à peindre en plein air. Observant avec passion les effets atmosphériques, il écrivait : « Je restais quelquefois, heureux sous les averses. L’atmosphère, voyez-vous, je la connais bien. J’ai dû la peindre. Je sais toutes les couleurs, tous les secrets de la nature, de l’air et du ciel. Oh ! le ciel ! J’en ai fait des tableaux ! Rien que des ciels avec de beaux nuages.1 » Ce ciel d’orage sur la mer, que percent les rayons du soleil, fait partie d’un groupe comptant au moins trois études peintes par l’artiste au même endroit. Après son installation en France, il fut, en 1874, le seul participant étranger à la première exposition impressionniste, à laquelle l’avait convié son ami Degas, qui possédait plusieurs de ses œuvres. 1Giuseppe de Nittis, Notes et souvenirs du peintre Joseph de Nittis, Paris, 1895, p. 22-23 ; « A volte, felice, restavo sotto gli improvvisi acquazzoni. Perché, credetemi, l’atmosfera io la conosco bene ; e l’ho dipinta tante volte. Conosco tutti i colori, tutti i segreti dell’aria e del cielo nella loro intima natura. Oh, il cielo ! Ne ho dipinti di quadri ! Cieli, cieli soltanto, e belle nubi. », G. De Nittis, Taccuino 1870/1884, Bari, éd. Leonardo da Vinci, 1964, p. 28-29.
Exclu de l’Académie de Naples pour indiscipline, Giuseppe de Nittis passa l’essentiel de ses jeunes années à peindre dans la nature. Ses mémoires rendent compte de sa routine de travail : levé à l’aube, il passait ses journées à peindre en plein air. Observant avec passion les effets atmosphériques, il écrivait : « Je restais quelquefois, heureux sous les averses. L’atmosphère, voyez-vous, je la connais bien. J’ai dû la peindre. Je sais toutes les couleurs, tous les secrets de la nature, de l’air et du ciel. Oh ! le ciel ! J’en ai fait des tableaux ! Rien que des ciels avec de beaux nuages.1 » Ce ciel d’orage sur la mer, que percent les rayons du soleil, fait partie d’un groupe comptant au moins trois études peintes par l’artiste au même endroit. Après son installation en France, il fut, en 1874, le seul participant étranger à la première exposition impressionniste, à laquelle l’avait convié son ami Degas, qui possédait plusieurs de ses œuvres. 1Giuseppe de Nittis, Notes et souvenirs du peintre Joseph de Nittis, Paris, 1895, p. 22-23 ; « A volte, felice, restavo sotto gli improvvisi acquazzoni. Perché, credetemi, l’atmosfera io la conosco bene ; e l’ho dipinta tante volte. Conosco tutti i colori, tutti i segreti dell’aria e del cielo nella loro intima natura. Oh, il cielo ! Ne ho dipinti di quadri ! Cieli, cieli soltanto, e belle nubi. », G. De Nittis, Taccuino 1870/1884, Bari, éd. Leonardo da Vinci, 1964, p. 28-29.