Accueil Catalogues en ligne Sur le motif. Peindre en plein air 1780-1870 124. Alexandre Calame (Vevey 1810 – 1864 Menton) Tempête à Handeck, 1838 Calame découvrit les Alpes bernoises au cours de l’été 1835. Il devait ensuite y retourner à de multiples reprises jusque dans les années 1860. Il avait une prédilection particulière pour la beauté sauvage de Handeck (Handegg) et du col du Grimsel dont il dépeignit, dans de nombreuses vues, les vallées abruptes, les cascades et les sommets escarpés. Datée de 1838, Tempête à Handeck fut exécutée avec une grande rapidité. Un ton anthracite domine la palette, que complètent un gris plus clair, ainsi que des verts, bruns et blancs qui restituent rochers, pins, neige et glace. L’année suivante, l’artiste présenta au Salon parisien une peinture de titre similaire qui fut alors considérée comme un chef-d’œuvre de l’art helvétique. Cette œuvre, d’un format nettement supérieur, fut manifestement réalisée en atelier sur la base d’études comparables à celle-ci. Habité par une foi profonde, Calame percevait ses paysages comme des « hommages […] à l’Auteur de toute beauté et de toute vérité »1. Dans ce contexte, l’extraordinaire lumière qui surgit derrière la montagne, annonçant le calme après la tempête, peut être interprétée comme une évocation de la présence divine dont le peintre fit l’intime expérience dans le paysage. 1« homage […] to the Author of all beauty and truth », https://www.nationalgallery.org.uk/paintings/alexandre-calame-at-handeck, voir Description, In-depth.
Calame découvrit les Alpes bernoises au cours de l’été 1835. Il devait ensuite y retourner à de multiples reprises jusque dans les années 1860. Il avait une prédilection particulière pour la beauté sauvage de Handeck (Handegg) et du col du Grimsel dont il dépeignit, dans de nombreuses vues, les vallées abruptes, les cascades et les sommets escarpés. Datée de 1838, Tempête à Handeck fut exécutée avec une grande rapidité. Un ton anthracite domine la palette, que complètent un gris plus clair, ainsi que des verts, bruns et blancs qui restituent rochers, pins, neige et glace. L’année suivante, l’artiste présenta au Salon parisien une peinture de titre similaire qui fut alors considérée comme un chef-d’œuvre de l’art helvétique. Cette œuvre, d’un format nettement supérieur, fut manifestement réalisée en atelier sur la base d’études comparables à celle-ci. Habité par une foi profonde, Calame percevait ses paysages comme des « hommages […] à l’Auteur de toute beauté et de toute vérité »1. Dans ce contexte, l’extraordinaire lumière qui surgit derrière la montagne, annonçant le calme après la tempête, peut être interprétée comme une évocation de la présence divine dont le peintre fit l’intime expérience dans le paysage. 1« homage […] to the Author of all beauty and truth », https://www.nationalgallery.org.uk/paintings/alexandre-calame-at-handeck, voir Description, In-depth.