Accueil Catalogues en ligne Sur le motif. Peindre en plein air 1780-1870 125. Rosa Bonheur (Bordeaux 1822 – 1899 Thomery, Seine-et-Marne) Paysage brumeux La peintre animalière Rosa Bonheur est l’une des deux femmes artistes représentées dans cette exposition. Elle atteint une telle célébrité de son vivant qu’une poupée à son effigie fut commercialisée dès les années 1860, reproduisant sa chevelure coupée court, et vêtue des pantalons que l’artiste était exceptionnellement autorisée à porter en vertu d’une permission de travestissement délivrée par les autorités de police. Exclue des enseignements académiques, elle fut formée par son père, lui-même peintre paysagiste, dont les convictions saint-simoniennes sur l’égalité des sexes ne furent pas sans conséquences sur l’éducation de la jeune artiste. Elle participa à son premier Salon à l’âge de dix-neuf ans et devait également être la première femme artiste décorée de la Légion d’honneur. Essentiellement connue pour ses représentations naturalistes d’animaux, Bonheur produisit également des paysages et travaillait régulièrement en plein air1. Cette huile sur papier, qui figura dans sa vente d’atelier en 1900, fut probablement exécutée près de Fontainebleau, au château de By où elle vivait. Bonheur fut sans doute séduite par le phénomène des formes des arbres disparaissant dans la brume d’un jour de printemps, saison que suggère le vert clair utilisé pour l’herbe. Le brun et le noir du premier plan laissent penser que l’artiste, travaillant sur le motif, devait se tenir debout dans la boue. 1https://artmuseum.indiana.edu/collections-online/browse/object.php?number=98.170.
La peintre animalière Rosa Bonheur est l’une des deux femmes artistes représentées dans cette exposition. Elle atteint une telle célébrité de son vivant qu’une poupée à son effigie fut commercialisée dès les années 1860, reproduisant sa chevelure coupée court, et vêtue des pantalons que l’artiste était exceptionnellement autorisée à porter en vertu d’une permission de travestissement délivrée par les autorités de police. Exclue des enseignements académiques, elle fut formée par son père, lui-même peintre paysagiste, dont les convictions saint-simoniennes sur l’égalité des sexes ne furent pas sans conséquences sur l’éducation de la jeune artiste. Elle participa à son premier Salon à l’âge de dix-neuf ans et devait également être la première femme artiste décorée de la Légion d’honneur. Essentiellement connue pour ses représentations naturalistes d’animaux, Bonheur produisit également des paysages et travaillait régulièrement en plein air1. Cette huile sur papier, qui figura dans sa vente d’atelier en 1900, fut probablement exécutée près de Fontainebleau, au château de By où elle vivait. Bonheur fut sans doute séduite par le phénomène des formes des arbres disparaissant dans la brume d’un jour de printemps, saison que suggère le vert clair utilisé pour l’herbe. Le brun et le noir du premier plan laissent penser que l’artiste, travaillant sur le motif, devait se tenir debout dans la boue. 1https://artmuseum.indiana.edu/collections-online/browse/object.php?number=98.170.