3. Théodore Caruelle d’Aligny

(Chaumes 1798 – 1871 Lyon)

Jeune homme allongé dans les collines, 1833-1835

Caruelle d’Aligny suivit l’enseignement de Louis Étienne Watelet (1780–1866) et de Jean-Victor Bertin (1767–1842), tous deux élèves du célèbre Pierre-Henri de Valenciennes. Il travailla en extérieur dans les environs de Paris et en forêt de Fontainebleau, et perfectionna sa pratique pendant son séjour de cinq ans à Rome entre 1822 et 1827. Ses études sont souvent comparées à celles de Camille Corot et les deux hommes se livrèrent à de multiples explorations de la campagne italienne pour y travailler ensemble sur le motif. La figure intégrée à cette étude n’est pas en train de peindre, mais n’en fait pas moins pleinement partie du paysage. Le caractère familier de la scène, son atmosphère bucolique et la chaude lumière qui la baigne invitent le spectateur à rejoindre l’artiste et son compagnon allongé au sol dans leur contemplation de la nature. La description que donne Valenciennes de la vocation du paysagiste dans ses Élémens de perspective pratique s’impose aussitôt à l’esprit : « c’est l’amour de la campagne, le désir de contempler à loisir le spectacle de la Nature, et surtout l’ardente ambition de la représenter avec justesse et vérité, qui ont déterminé notre profession »1.

1Pierre-Henri de Valenciennes, Élémens de perspective pratique a l’usage des artistes, suivis de Réflexions et conseils à un élève sur la peinture et particulièrement sur le genre du paysage, Paris, 1799/1800, p. XXIV.