Accueil Catalogues en ligne Sur le motif. Peindre en plein air 1780-1870 4. Jules Coignet (Paris 1798 – 1860 Paris) Vue de Bozen avec un peintre, 1837 Élève, lui aussi, de Jean-Victor Bertin et voyageur infatigable, Jules Coignet ramena de ses périples à travers la France, en Suisse, en Égypte, en Grèce, en Asie Mineure et plus encore en Italie, d’innombrables esquisses de paysage peintes à l’huile. Cette vue, exécutée dans la partie méridionale du Tyrol, est tout à la fois une étude en extérieur et un témoignage documentaire sur la pratique. Vêtu d’une blouse de peintre bleue, coiffé d’un chapeau de paille, le peintre en plein air est assis sur son tabouret pliant, sa boîte sur les genoux, et travaille probablement sur une feuille de papier punaisée à l’intérieur du couvercle. Le parasol lui offre la protection de son ombre, mais plus important encore, tamise la lumière sur la surface de l’œuvre, épargnant à l’artiste l’éblouissement des reflets du soleil sur le médium huileux. Installé à quelques mètres seulement derrière son compagnon de voyage, Coignet utilisait sans doute un matériel très similaire. Il s’est concentré sur la topographie des lieux, restituant avec une grande minutie la lumière qui baigne les montagnes empourprées. Son biographe rapporte qu’« il ne se croyait le droit de peindre que ce qu’il avait vu et étudié. »1 Satisfait du résultat, l’artiste inscrivit date et localisation dans la matière encore fraîche, attestant sans ambiguïté d’un travail exécuté sur le motif. 1Cité par Vincent Pomarède, dans cat. exp. Paysages d’Italie - les peintres du plein air (1780-1830), Paris/Mantoue, 2001, p. 169.
Élève, lui aussi, de Jean-Victor Bertin et voyageur infatigable, Jules Coignet ramena de ses périples à travers la France, en Suisse, en Égypte, en Grèce, en Asie Mineure et plus encore en Italie, d’innombrables esquisses de paysage peintes à l’huile. Cette vue, exécutée dans la partie méridionale du Tyrol, est tout à la fois une étude en extérieur et un témoignage documentaire sur la pratique. Vêtu d’une blouse de peintre bleue, coiffé d’un chapeau de paille, le peintre en plein air est assis sur son tabouret pliant, sa boîte sur les genoux, et travaille probablement sur une feuille de papier punaisée à l’intérieur du couvercle. Le parasol lui offre la protection de son ombre, mais plus important encore, tamise la lumière sur la surface de l’œuvre, épargnant à l’artiste l’éblouissement des reflets du soleil sur le médium huileux. Installé à quelques mètres seulement derrière son compagnon de voyage, Coignet utilisait sans doute un matériel très similaire. Il s’est concentré sur la topographie des lieux, restituant avec une grande minutie la lumière qui baigne les montagnes empourprées. Son biographe rapporte qu’« il ne se croyait le droit de peindre que ce qu’il avait vu et étudié. »1 Satisfait du résultat, l’artiste inscrivit date et localisation dans la matière encore fraîche, attestant sans ambiguïté d’un travail exécuté sur le motif. 1Cité par Vincent Pomarède, dans cat. exp. Paysages d’Italie - les peintres du plein air (1780-1830), Paris/Mantoue, 2001, p. 169.