Accueil Catalogues en ligne Sur le motif. Peindre en plein air 1780-1870 41. Louise Josephine Sarazin de Belmont (Versailles 1790 – 1870 Paris) Grotte dans un paysage rocheux Arrivée en Italie en 1824 pour un premier séjour de deux ans, Sarazin de Belmont y était de retour en 1841. Elle devait y vivre pendant plus de vingt ans, peignant à travers toute la péninsule. Elle finançait cette vie d’artiste nomade par le produit de ventes publiques de ses œuvres, tenues à Paris en 1829, 1839 et 1859, procédé auquel aucune femme artiste avant elle n’avait eu recours. Chose assez inhabituelle pour les premiers artistes de plein air, elle vendait tout autant ses œuvres abouties que ses études de paysages à l’huile, bien que celles-ci étaient sans doute complétées en atelier. Ce fut vraisemblablement le cas pour l’œuvre présentée ici. Cette esquisse fut certainement commencée sur le motif, à l’intérieur d’une grotte, et certains détails de finition, comme la délicate retombée d’herbes sauvages, furent ajoutés ultérieurement. Le grand format du papier et le point de vue choisi par l’artiste contribuent à immerger le spectateur dans la grotte. La vue sur les sommets lointains est cernée par le double cadre des parois rocheuses et des collines verdoyantes des alentours. La minutieuse restitution des jeux de lumière et l’usage de la perspective atmosphérique – subtil affadissement de la lumière et des couleurs au passage du premier à l’arrière-plan – trahissent la formation néo-classique reçue de Valenciennes et l’influence du Lorrain.
Arrivée en Italie en 1824 pour un premier séjour de deux ans, Sarazin de Belmont y était de retour en 1841. Elle devait y vivre pendant plus de vingt ans, peignant à travers toute la péninsule. Elle finançait cette vie d’artiste nomade par le produit de ventes publiques de ses œuvres, tenues à Paris en 1829, 1839 et 1859, procédé auquel aucune femme artiste avant elle n’avait eu recours. Chose assez inhabituelle pour les premiers artistes de plein air, elle vendait tout autant ses œuvres abouties que ses études de paysages à l’huile, bien que celles-ci étaient sans doute complétées en atelier. Ce fut vraisemblablement le cas pour l’œuvre présentée ici. Cette esquisse fut certainement commencée sur le motif, à l’intérieur d’une grotte, et certains détails de finition, comme la délicate retombée d’herbes sauvages, furent ajoutés ultérieurement. Le grand format du papier et le point de vue choisi par l’artiste contribuent à immerger le spectateur dans la grotte. La vue sur les sommets lointains est cernée par le double cadre des parois rocheuses et des collines verdoyantes des alentours. La minutieuse restitution des jeux de lumière et l’usage de la perspective atmosphérique – subtil affadissement de la lumière et des couleurs au passage du premier à l’arrière-plan – trahissent la formation néo-classique reçue de Valenciennes et l’influence du Lorrain.