Accueil Catalogues en ligne Sur le motif. Peindre en plein air 1780-1870 44. Vilhelm Kyhn (Copenhague 1819 – 1903 Copenhague) Paysage de Haute-Savoie avec un artiste travaillant en plein air, 1850 Une bourse attribuée par l’Académie permit à Kyhn de quitter le Danemark au printemps 1850 pour un périple qui devait le mener aux Pays-Bas, en Belgique, en France et en Italie, avant de rentrer chez lui en 1851, en traversant l’Allemagne. Bien qu’il se montra par la suite très critique à l’égard de ces voyages d’étude qui menaient les jeunes artistes à Paris et envers l’influence, qu’il jugeait excessive, de l’art français sur les artistes danois, Kyhn resta six semaines dans la capitale française. Il passa ensuite quatre mois en Savoie, s’adonnant assidûment à l’étude de paysages, comme cette vue datée de 1850 dans l’angle inférieur gauche. Usant d’une touche très variée, il restitua dans ses moindres détails la superposition des couches rocheuses de la stratigraphie du site, la végétation éparse accrochée aux falaises escarpées, et souligne les contours des éboulis amassés au centre de sa feuille. L’eau ruisselle par paliers en étroits torrents le long de la falaise mais un jaillissement d’embruns suggère la présence, à droite, au-delà de la gorge, d’une chute d’eau infiniment plus tumultueuse. C’est ce spectacle qui semble avoir retenu l’intérêt du minuscule peintre au manteau sombre, debout à mi-hauteur de l’escarpement, légèrement vers la gauche.
Une bourse attribuée par l’Académie permit à Kyhn de quitter le Danemark au printemps 1850 pour un périple qui devait le mener aux Pays-Bas, en Belgique, en France et en Italie, avant de rentrer chez lui en 1851, en traversant l’Allemagne. Bien qu’il se montra par la suite très critique à l’égard de ces voyages d’étude qui menaient les jeunes artistes à Paris et envers l’influence, qu’il jugeait excessive, de l’art français sur les artistes danois, Kyhn resta six semaines dans la capitale française. Il passa ensuite quatre mois en Savoie, s’adonnant assidûment à l’étude de paysages, comme cette vue datée de 1850 dans l’angle inférieur gauche. Usant d’une touche très variée, il restitua dans ses moindres détails la superposition des couches rocheuses de la stratigraphie du site, la végétation éparse accrochée aux falaises escarpées, et souligne les contours des éboulis amassés au centre de sa feuille. L’eau ruisselle par paliers en étroits torrents le long de la falaise mais un jaillissement d’embruns suggère la présence, à droite, au-delà de la gorge, d’une chute d’eau infiniment plus tumultueuse. C’est ce spectacle qui semble avoir retenu l’intérêt du minuscule peintre au manteau sombre, debout à mi-hauteur de l’escarpement, légèrement vers la gauche.