Accueil Catalogues en ligne Sur le motif. Peindre en plein air 1780-1870 58. Louise-Joséphine Sarazin de Belmont (Versailles 1790 – 1870 Paris) Côte rocheuse avec des baigneuses, 1835 Le talent de Sarazin de Belmont, décrit par un contemporain comme « mâle quelquefois jusqu’à la rudesse »1, fut largement reconnu de son vivant. Très appréciée par ses confrères masculins, le Baron Gros et Ingres notamment, elle fut également soutenue par plusieurs femmes de pouvoir, telles que Joséphine de Beauharnais sous l’Empire, puis la duchesse de Berry sous la Restauration, qui posséda au moins douze de ses œuvres. Sarazin de Belmont tomba ensuite dans l’oubli et l’on manque cruellement d’informations sur sa biographie. Elle revint d’Italie en compagnie de la signora Carmela Buccalo Vinciguerra, née à Taormina, et les deux femmes sont enterrées ensemble au cimetière du Montparnasse. Leur pierre tombale, aujourd’hui perdue, portait cette épitaphe : « Elle fut une amie fidèle, et celui qui l’avait trouvée avait trouvé un trésor. »2 Cette charmante huile sur papier représente un groupe de femmes en train de se dévêtir et de se baigner sous une impressionnante falaise qui surplombe le rivage. La figure abritée sous un large chapeau, au centre de la composition, est considérée par certains comme un autoportrait3. Le format réduit et le sujet somme toute léger laissent penser que l’œuvre fut conçue comme un cadeau ou un souvenir. Elle fut vraisemblablement exécutée sur les côtes rocheuses de Bretagne ou de Normandie où l’artiste se rendit vers 1835-1836. 1Charles-Paul Landon, « Salon de 1831 », dans Annales du Musée et de l’École Moderne des Beaux-Arts, Paris, p. 248. 2Jean-Pierre Thomas, « Une illustratrice des Pyrénées à l’époque romantique, Joséphine Sarazin de Belmont », dans Pyrénées, Bulletin pyrénéen, no 199, no 441, 1999, p. 240, note 5. 3Un autoportrait certain de cette artiste est conservé à Dresde : https://skd-online-collection.skd.museum/Details/Index/884427.
Le talent de Sarazin de Belmont, décrit par un contemporain comme « mâle quelquefois jusqu’à la rudesse »1, fut largement reconnu de son vivant. Très appréciée par ses confrères masculins, le Baron Gros et Ingres notamment, elle fut également soutenue par plusieurs femmes de pouvoir, telles que Joséphine de Beauharnais sous l’Empire, puis la duchesse de Berry sous la Restauration, qui posséda au moins douze de ses œuvres. Sarazin de Belmont tomba ensuite dans l’oubli et l’on manque cruellement d’informations sur sa biographie. Elle revint d’Italie en compagnie de la signora Carmela Buccalo Vinciguerra, née à Taormina, et les deux femmes sont enterrées ensemble au cimetière du Montparnasse. Leur pierre tombale, aujourd’hui perdue, portait cette épitaphe : « Elle fut une amie fidèle, et celui qui l’avait trouvée avait trouvé un trésor. »2 Cette charmante huile sur papier représente un groupe de femmes en train de se dévêtir et de se baigner sous une impressionnante falaise qui surplombe le rivage. La figure abritée sous un large chapeau, au centre de la composition, est considérée par certains comme un autoportrait3. Le format réduit et le sujet somme toute léger laissent penser que l’œuvre fut conçue comme un cadeau ou un souvenir. Elle fut vraisemblablement exécutée sur les côtes rocheuses de Bretagne ou de Normandie où l’artiste se rendit vers 1835-1836. 1Charles-Paul Landon, « Salon de 1831 », dans Annales du Musée et de l’École Moderne des Beaux-Arts, Paris, p. 248. 2Jean-Pierre Thomas, « Une illustratrice des Pyrénées à l’époque romantique, Joséphine Sarazin de Belmont », dans Pyrénées, Bulletin pyrénéen, no 199, no 441, 1999, p. 240, note 5. 3Un autoportrait certain de cette artiste est conservé à Dresde : https://skd-online-collection.skd.museum/Details/Index/884427.