59. Anonyme français

XIXe siècle

La Roche qui pleure, gorges de Franchard, forêt de Fontainebleau

Le rose et le jaune vifs utilisés ici sont assez inhabituels, mais l’inscription au revers de cette étude anonyme identifie le motif comme étant la Roche qui pleure. Ce rocher sur la paroi duquel ruisselait une eau que l’on disait guérir les affections des yeux, se trouve dans les gorges de Franchard, une partie de la forêt de Fontainebleau connue pour ses blocs de grès aux formes remarquables. Les propriétés miraculeuses de cette eau avaient fait de la Roche qui pleure un lieu de pèlerinage où l’on se rendait le mardi de la Pentecôte. Mais au XIXe siècle, artistes et touristes remplacèrent les pieux dévots et l’on publia les premiers guides de randonnées dans la forêt. En 1849, le chemin de fer atteignait Fontainebleau et permettait aux Parisiens d’y venir en excursion sur la journée. Les nombreuses cartes postales représentant la Roche qui pleure dans les premiers temps de la photographie confirment la pérennité de sa popularité. Le site a depuis fait l’objet de plusieurs interventions visant à atténuer les dommages occasionnés par le tourisme.