Accueil Catalogues en ligne Sur le motif. Peindre en plein air 1780-1870 61. Pierre-Henri de Valenciennes (Toulouse 1750 – 1819 Paris) Vue de Rome, vers 1782-1785 Dans ses Élémens de perspective pratique, Valenciennes décrit Rome comme la ville par excellence, « dont on ne peut en parler sans admiration, qu’on ne sauroit voir sans enthousiasme, ni quitter sans regret »1. Valenciennes se rendit à Rome pour la première fois en 1769. Il devait ensuite y retourner à plusieurs reprises, passant l’essentiel de son temps en Italie entre 1777 et 1785. Les études à l’huile qu’il réalisa dans la ville et les environs ont laissé leur marque, par leur caractère informel, dans les débuts de l’histoire de cette technique. L’artiste s’y montre plus intéressé par les jeux de lumière et les effets d’atmosphère que par l’exactitude du détail topographique ou de la restitution des architectures. Valenciennes faisait souvent plusieurs versions d’une même composition et une vue de Rome presque identique à celle-ci est conservée au musée du Louvre2. Utilisées ensuite comme support pédagogique dans son atelier, ces esquisses illustraient le conseil qu’il donnait d’étudier un même motif à divers moments de la journée et dans des conditions climatiques différentes, anticipant ainsi l’expérience impressionniste de plusieurs décennies. 1Pierre-Henri de Valenciennes, Elémens de perspective pratique a l’usage des artistes, suivis de Réflexions et conseils à un élève sur la peinture et particulièrement sur le genre du paysage, Paris, 1799/1800, p. 590. 2https://collections.louvre.fr/ark:/53355/cl010064149.
Dans ses Élémens de perspective pratique, Valenciennes décrit Rome comme la ville par excellence, « dont on ne peut en parler sans admiration, qu’on ne sauroit voir sans enthousiasme, ni quitter sans regret »1. Valenciennes se rendit à Rome pour la première fois en 1769. Il devait ensuite y retourner à plusieurs reprises, passant l’essentiel de son temps en Italie entre 1777 et 1785. Les études à l’huile qu’il réalisa dans la ville et les environs ont laissé leur marque, par leur caractère informel, dans les débuts de l’histoire de cette technique. L’artiste s’y montre plus intéressé par les jeux de lumière et les effets d’atmosphère que par l’exactitude du détail topographique ou de la restitution des architectures. Valenciennes faisait souvent plusieurs versions d’une même composition et une vue de Rome presque identique à celle-ci est conservée au musée du Louvre2. Utilisées ensuite comme support pédagogique dans son atelier, ces esquisses illustraient le conseil qu’il donnait d’étudier un même motif à divers moments de la journée et dans des conditions climatiques différentes, anticipant ainsi l’expérience impressionniste de plusieurs décennies. 1Pierre-Henri de Valenciennes, Elémens de perspective pratique a l’usage des artistes, suivis de Réflexions et conseils à un élève sur la peinture et particulièrement sur le genre du paysage, Paris, 1799/1800, p. 590. 2https://collections.louvre.fr/ark:/53355/cl010064149.