Accueil Catalogues en ligne Studi & Schizzi 62. Federico Zuccari Sant’Angelo in Vado vers 1540 – 1609 Ancona Hommage rendu à un pape, avec une vue de Rome à travers une colonnade Ce dessin de Federico Zuccari est un projet de décor pour une salle de palais, sans doute une commande papale qui ne fut jamais réalisée. Zuccari prit soin de représenter les éléments architectoniques de la salle : il lava uniformément à l’encre brune la corniche du soubassement et les ouvertures – deux portes et deux fenêtres. À en juger par la dimension de ces dernières par rapport à l’ensemble de la composition, la paroi décorée devait être colossale et les figures plus grandes que nature. L’artiste s’appuya sur ces éléments réels pour édifier, en peinture, une architecture et ses ornements feints (colonnade, portique et parois latérales avec niches et sculptures) qui structurent la représentation. Il parvient ainsi à créer un lien entre l’espace réel et l’espace fictif. Prenant appui sur les véritables encadrements de porte ou se retenant malicieusement aux fausses colonnes, une foule de personnages joue aussi bien avec les éléments bi- que tri- dimensionnels et parachève l’illusion.
Ce dessin de Federico Zuccari est un projet de décor pour une salle de palais, sans doute une commande papale qui ne fut jamais réalisée. Zuccari prit soin de représenter les éléments architectoniques de la salle : il lava uniformément à l’encre brune la corniche du soubassement et les ouvertures – deux portes et deux fenêtres. À en juger par la dimension de ces dernières par rapport à l’ensemble de la composition, la paroi décorée devait être colossale et les figures plus grandes que nature. L’artiste s’appuya sur ces éléments réels pour édifier, en peinture, une architecture et ses ornements feints (colonnade, portique et parois latérales avec niches et sculptures) qui structurent la représentation. Il parvient ainsi à créer un lien entre l’espace réel et l’espace fictif. Prenant appui sur les véritables encadrements de porte ou se retenant malicieusement aux fausses colonnes, une foule de personnages joue aussi bien avec les éléments bi- que tri- dimensionnels et parachève l’illusion.