Accueil Catalogues en ligne Sur le motif. Peindre en plein air 1780-1870 71. Christoffer Wilhelm Eckersberg (Blaakrog, Danemark 1783 – 1853 Copenhague) Vue de la Cloaca Maxima, Rome, 1814 Considéré comme le père de l’école danoise de peinture, Eckersberg se forma à l’Académie des Beaux-Arts de Copenhague et à Paris, dans l’atelier de David, avant de se rendre à Rome en 1813. Trois ans plus tard, de retour au Danemark, il y introduisit la technique de la peinture en plein air qui devait occuper une place fondamentale dans ses méthodes d’enseignement en tant que professeur puis directeur de l’Académie et influencer profondément les artistes danois de la génération suivante. L’angle de vue adopté, subtilement informel, contraste avec le fini et la méticulosité de la touche mais l’ensemble n’en est pas moins conforme au style de l’artiste. Le dessin jouait un rôle essentiel dans le travail d’Eckersberg qui ne faisait guère d’esquisses à l’huile spontanées. Le Statens Museum de Copenhague conserve un dessin daté d’octobre 1814 figurant une vue très similaire de la Cloaca Maxima1. L’examen technique de l’œuvre présentée ici révèle, sous la couche picturale, un dessin sous-jacent particulièrement élaboré. Eckersberg peignait ces paysages, qu’il considérait pourtant comme des études, en atelier en se basant sur des dessins exécutés sur le motif et combinés ensuite en des perspectives tout à la fois réalistes et impossibles. Il les terminait parfois à l’huile en plein air, pour leur donner une touche d’immédiateté. 1https://open.smk.dk/artwork/image/KKS9473?q=KKS9473&page;=0.
Considéré comme le père de l’école danoise de peinture, Eckersberg se forma à l’Académie des Beaux-Arts de Copenhague et à Paris, dans l’atelier de David, avant de se rendre à Rome en 1813. Trois ans plus tard, de retour au Danemark, il y introduisit la technique de la peinture en plein air qui devait occuper une place fondamentale dans ses méthodes d’enseignement en tant que professeur puis directeur de l’Académie et influencer profondément les artistes danois de la génération suivante. L’angle de vue adopté, subtilement informel, contraste avec le fini et la méticulosité de la touche mais l’ensemble n’en est pas moins conforme au style de l’artiste. Le dessin jouait un rôle essentiel dans le travail d’Eckersberg qui ne faisait guère d’esquisses à l’huile spontanées. Le Statens Museum de Copenhague conserve un dessin daté d’octobre 1814 figurant une vue très similaire de la Cloaca Maxima1. L’examen technique de l’œuvre présentée ici révèle, sous la couche picturale, un dessin sous-jacent particulièrement élaboré. Eckersberg peignait ces paysages, qu’il considérait pourtant comme des études, en atelier en se basant sur des dessins exécutés sur le motif et combinés ensuite en des perspectives tout à la fois réalistes et impossibles. Il les terminait parfois à l’huile en plein air, pour leur donner une touche d’immédiateté. 1https://open.smk.dk/artwork/image/KKS9473?q=KKS9473&page;=0.