Accueil Catalogues en ligne Sur le motif. Peindre en plein air 1780-1870 72. Jules Coignet (Paris 1798 – 1860 Paris) Vue du lac de Nemi, 1843 Au cours de son premier séjour italien entre 1824 et 1827, Coignet se joignit à un cénacle de peintres travaillant en plein air auquel appartenait aussi Corot. Cette vue du lac de Nemi fut peinte lors de son second voyage en 1843. Situé dans le Latium, à une trentaine de kilomètres au sud de Rome, ce petit lac circulaire d’origine volcanique était appelé, dans l’Antiquité, le « miroir de Diane ». Un temple consacré à la déesse se trouvait dans la ville voisine d’Ariccia. Le caractère pittoresque du lieu et l’arrière-plan mythologique qui s’y attachait en avaient fait, de longue date, une destination prisée des artistes. La composition choisie par Coignet pour son étude est conforme à celle des vues du lac peintes au XVIIIe siècle, mais l’artiste porte l’essentiel de son attention sur la lumière. La végétation très dense du premier plan est rendue d’une touche vigoureuse qui confère à l’œuvre une grande spontanéité et contraste avec la facture légère et éthérée du lac et du ciel. La localisation et la date, tracées dans la matière encore fraîche en bas à gauche, inscrivent l’esquisse dans l’instant, mettant en exergue la rapidité de son exécution.
Au cours de son premier séjour italien entre 1824 et 1827, Coignet se joignit à un cénacle de peintres travaillant en plein air auquel appartenait aussi Corot. Cette vue du lac de Nemi fut peinte lors de son second voyage en 1843. Situé dans le Latium, à une trentaine de kilomètres au sud de Rome, ce petit lac circulaire d’origine volcanique était appelé, dans l’Antiquité, le « miroir de Diane ». Un temple consacré à la déesse se trouvait dans la ville voisine d’Ariccia. Le caractère pittoresque du lieu et l’arrière-plan mythologique qui s’y attachait en avaient fait, de longue date, une destination prisée des artistes. La composition choisie par Coignet pour son étude est conforme à celle des vues du lac peintes au XVIIIe siècle, mais l’artiste porte l’essentiel de son attention sur la lumière. La végétation très dense du premier plan est rendue d’une touche vigoureuse qui confère à l’œuvre une grande spontanéité et contraste avec la facture légère et éthérée du lac et du ciel. La localisation et la date, tracées dans la matière encore fraîche en bas à gauche, inscrivent l’esquisse dans l’instant, mettant en exergue la rapidité de son exécution.