Accueil Catalogues en ligne Sur le motif. Peindre en plein air 1780-1870 8. Eugène Decan (Paris 1829 – 1893 Paris) Corot à son chevalet, Crécy-en-Brie Corot considérait qu’avant de peindre un paysage, il convenait de « savoir s’asseoir », de sélectionner et cadrer son motif avec soin, et de trouver les conditions appropriées pour observer et étudier la nature. La scène qui retient ici son attention nous est invisible. Il est pourtant aisé de comprendre les raisons qui poussèrent Eugène Decan, lui aussi élève de Cogniet, à représenter le maître révéré au travail. Vêtu de sa blouse de peintre, fumant la pipe, Corot est assis devant un modeste chevalet de campagne, sa boîte de peinture ouverte dans l’herbe, à ses pieds. Les deux hommes travaillèrent de concert en 1873 dans les environs du village de Crécy-en-Brie – aujourd’hui Crécy-la-Chapelle – et, à la fin du mois d’août 1874, Corot fut hébergé par Decan dans la maison qu’il habitait au sud-est de Paris. Le jeune artiste a dû chérir les moments passés à peindre en extérieur avec le maître. Il conserva ce tableau jusqu’à sa mort et l’œuvre ne fut vendue que lors de la vente de succession en 1894. Un autre portrait, probablement peint durant le même séjour, montre Corot de dos et est conservé dans une collection particulière.
Corot considérait qu’avant de peindre un paysage, il convenait de « savoir s’asseoir », de sélectionner et cadrer son motif avec soin, et de trouver les conditions appropriées pour observer et étudier la nature. La scène qui retient ici son attention nous est invisible. Il est pourtant aisé de comprendre les raisons qui poussèrent Eugène Decan, lui aussi élève de Cogniet, à représenter le maître révéré au travail. Vêtu de sa blouse de peintre, fumant la pipe, Corot est assis devant un modeste chevalet de campagne, sa boîte de peinture ouverte dans l’herbe, à ses pieds. Les deux hommes travaillèrent de concert en 1873 dans les environs du village de Crécy-en-Brie – aujourd’hui Crécy-la-Chapelle – et, à la fin du mois d’août 1874, Corot fut hébergé par Decan dans la maison qu’il habitait au sud-est de Paris. Le jeune artiste a dû chérir les moments passés à peindre en extérieur avec le maître. Il conserva ce tableau jusqu’à sa mort et l’œuvre ne fut vendue que lors de la vente de succession en 1894. Un autre portrait, probablement peint durant le même séjour, montre Corot de dos et est conservé dans une collection particulière.