Accueil Catalogues en ligne Studi & Schizzi 84. Alessandro Maganza Vicenza 1556 – après 1632 Vicenza Trois études de saints dans les nuages Autrefois attribuée à Francesco Maffei, cette œuvre fut rendue à son maître, Alessandro Maganza, et vint ainsi enrichir le fonds déjà important des dessins de ce dernier conservé à la Fondation Custodia. Le style graphique de Maganza avait été fortement influencé par l’art de Palma il Giovane. Outre la similarité de leurs figures, il en retint les effets contrastés de clair-obscur. Maganza se distingua cependant dans la pose du lavis qui se libère des contours. Les jeux d’ombre prennent ainsi le pas sur le trait et contribuent à unifier les figures et l’espace. La gradation des teintes du lavis par la dilution plus ou moins importante de l’encre contribue à la dramatisation de l’éclairage. Les trois vers écrits par Maganza* – dont Ridolfi (1648) célébrait le talent pour la poésie – font référence à l’élévation des âmes des bienheureux vers l’Empyrée, la plus haute sphère du ciel constituée des feux célestes. * All’hor per meraviglia e per suo giuocoVenn’io farfala, e corsi all’alta e bella fiamaa cui, sarà il mondo angusto loco Alors, par miracle et par plaisirJe devins papillon, et je me précipitai vers la haute et belle flammepour laquelle le monde sera trop étroit
Autrefois attribuée à Francesco Maffei, cette œuvre fut rendue à son maître, Alessandro Maganza, et vint ainsi enrichir le fonds déjà important des dessins de ce dernier conservé à la Fondation Custodia. Le style graphique de Maganza avait été fortement influencé par l’art de Palma il Giovane. Outre la similarité de leurs figures, il en retint les effets contrastés de clair-obscur. Maganza se distingua cependant dans la pose du lavis qui se libère des contours. Les jeux d’ombre prennent ainsi le pas sur le trait et contribuent à unifier les figures et l’espace. La gradation des teintes du lavis par la dilution plus ou moins importante de l’encre contribue à la dramatisation de l’éclairage. Les trois vers écrits par Maganza* – dont Ridolfi (1648) célébrait le talent pour la poésie – font référence à l’élévation des âmes des bienheureux vers l’Empyrée, la plus haute sphère du ciel constituée des feux célestes. * All’hor per meraviglia e per suo giuocoVenn’io farfala, e corsi all’alta e bella fiamaa cui, sarà il mondo angusto loco Alors, par miracle et par plaisirJe devins papillon, et je me précipitai vers la haute et belle flammepour laquelle le monde sera trop étroit