Accueil Catalogues en ligne Enfants du Siècle d’or 9. Gerard ter Borch le Jeune Zwolle 1617 – 1681 Deventer Tête d’un jeune homme De tous les enfants talentueux de Gerard ter Borch l’Ancien, seul Gerard le Jeune a suivi les traces de son père et est devenu peintre. L’artiste a réalisé ce dessin vers le milieu des années 1670, soit à la fin de sa carrière, de retour dans sa région natale après avoir travaillé dans de nombreux lieux en Europe. À Deventer, Ter Borch se consacrait principalement à la peinture de portraits et les scènes de genre, son autre spécialité, ne constituaient plus qu’une exception1. On ne connaît aucun portrait peint de cet avenant garçon. Il pourrait bien avoir posé pour un autre dessin à la sanguine2, qui le représente le regard tourné vers le bas, mais vêtu de la même cravate et pareillement coiffé. Ter Borch a probablement dessiné les deux études de tête peu de temps l’une après l’autre. Les deux positions différentes du visage – de face et de profil – témoignent de la minutie avec laquelle l’artiste entendait étudier son modèle. L’artiste n’utilisait que très rarement la sanguine3. Il lui préférait la plume, le pinceau ou la pierre noire, ou une combinaison de ces techniques. La sanguine lui a permis de mettre en valeur, entre autres, les délicates ondulations des cheveux et les yeux levés du garçon. Dans le dessin de la Fondation Custodia, le fond est hachuré. Ainsi pourvue d’un arrière-plan, la feuille donne le sentiment d’un plus haut degré d’achèvement. Pour cette raison, il a été suggéré que le dessin de Paris pourrait avoir été destiné à une personne extérieure à la famille, à titre d’exemple pour le commanditaire d’un tableau4. Cela expliquerait pourquoi il n’est pas resté aux mains des héritiers Ter Borch (voir cat. 10 et 11). MvS 1McNeil Kettering 1988, p. 87 et 90. 2Gerard ter Borch (II), Jeune garçon au regard baissé, sanguine, 115 × 96 mm, Rijksmuseum, Amsterdam, inv. RP-T-1887-A-800 ; voir McNeil Kettering 1988, p. 150, n° 91. 3Un autre dessin d’un modèle un peu plus âgé appartient également à ce groupe d’études à la sanguine exécutées par Ter Borch au milieu des années 1670 : Gerard ter Borch (II), Tête d’un jeune homme, sanguine, sur un tracé à la pierre noire, 140 × 107 mm, Rijksmuseum, Amsterdam, inv. RP-T-1887-A-801 ; voir McNeil Kettering 1988, p. 150, n° 92. 4McNeil Kettering 1988, n° 92, note 1, p. 150.
De tous les enfants talentueux de Gerard ter Borch l’Ancien, seul Gerard le Jeune a suivi les traces de son père et est devenu peintre. L’artiste a réalisé ce dessin vers le milieu des années 1670, soit à la fin de sa carrière, de retour dans sa région natale après avoir travaillé dans de nombreux lieux en Europe. À Deventer, Ter Borch se consacrait principalement à la peinture de portraits et les scènes de genre, son autre spécialité, ne constituaient plus qu’une exception1. On ne connaît aucun portrait peint de cet avenant garçon. Il pourrait bien avoir posé pour un autre dessin à la sanguine2, qui le représente le regard tourné vers le bas, mais vêtu de la même cravate et pareillement coiffé. Ter Borch a probablement dessiné les deux études de tête peu de temps l’une après l’autre. Les deux positions différentes du visage – de face et de profil – témoignent de la minutie avec laquelle l’artiste entendait étudier son modèle. L’artiste n’utilisait que très rarement la sanguine3. Il lui préférait la plume, le pinceau ou la pierre noire, ou une combinaison de ces techniques. La sanguine lui a permis de mettre en valeur, entre autres, les délicates ondulations des cheveux et les yeux levés du garçon. Dans le dessin de la Fondation Custodia, le fond est hachuré. Ainsi pourvue d’un arrière-plan, la feuille donne le sentiment d’un plus haut degré d’achèvement. Pour cette raison, il a été suggéré que le dessin de Paris pourrait avoir été destiné à une personne extérieure à la famille, à titre d’exemple pour le commanditaire d’un tableau4. Cela expliquerait pourquoi il n’est pas resté aux mains des héritiers Ter Borch (voir cat. 10 et 11). MvS 1McNeil Kettering 1988, p. 87 et 90. 2Gerard ter Borch (II), Jeune garçon au regard baissé, sanguine, 115 × 96 mm, Rijksmuseum, Amsterdam, inv. RP-T-1887-A-800 ; voir McNeil Kettering 1988, p. 150, n° 91. 3Un autre dessin d’un modèle un peu plus âgé appartient également à ce groupe d’études à la sanguine exécutées par Ter Borch au milieu des années 1670 : Gerard ter Borch (II), Tête d’un jeune homme, sanguine, sur un tracé à la pierre noire, 140 × 107 mm, Rijksmuseum, Amsterdam, inv. RP-T-1887-A-801 ; voir McNeil Kettering 1988, p. 150, n° 92. 4McNeil Kettering 1988, n° 92, note 1, p. 150.