Accueil Catalogues en ligne Sur le motif. Peindre en plein air 1780-1870 95. André Giroux (Paris 1801 – 1879 Paris) Vue du Vésuve depuis les ruines de Pompéi, vers 1827 Les premières fouilles archéologiques menées à Pompéi en 1748 enflammèrent l’imagination des artistes et des voyageurs, et mirent en évidence le pouvoir destructeur du Vésuve. Pourtant, dans cette étude de Giroux, la lumineuse silhouette du volcan ne paraît guère menaçante. La profonde symétrie de l’œuvre, combinée à son horizontalité, lui confère une grande stabilité. La composition est séparée en deux au milieu. Enveloppée dans une brume pourpre, posée d’une touche délicate, la montagne occupe la moitié supérieure. Dans celle inférieure, les ruines du temple de Jupiter et la végétation sont rendues d’une touche fluide qui tire le meilleur parti de la matérialité visqueuse de la peinture. Cette nette séparation entre premier et arrière plans souligne également la dichotomie entre l’éphémère et l’éternel, les ruines ayant généralement valeur, dans un paysage, de symbole du caractère transitoire de l’homme devant la nature.
Les premières fouilles archéologiques menées à Pompéi en 1748 enflammèrent l’imagination des artistes et des voyageurs, et mirent en évidence le pouvoir destructeur du Vésuve. Pourtant, dans cette étude de Giroux, la lumineuse silhouette du volcan ne paraît guère menaçante. La profonde symétrie de l’œuvre, combinée à son horizontalité, lui confère une grande stabilité. La composition est séparée en deux au milieu. Enveloppée dans une brume pourpre, posée d’une touche délicate, la montagne occupe la moitié supérieure. Dans celle inférieure, les ruines du temple de Jupiter et la végétation sont rendues d’une touche fluide qui tire le meilleur parti de la matérialité visqueuse de la peinture. Cette nette séparation entre premier et arrière plans souligne également la dichotomie entre l’éphémère et l’éternel, les ruines ayant généralement valeur, dans un paysage, de symbole du caractère transitoire de l’homme devant la nature.