Les Portraits en miniature

du 27 janvier au 29 avril 2018

L’occasion de se laisser charmer par la collection de portraits en miniature de la Fondation Custodia à laquelle, pour la première fois, une exposition est dédiée.

Présentation

Parallèlement à l’exposition consacrée à Georges Michel qui se tient dans les salles du premier étage de la Fondation Custodia, les salles du bas accueillent une exposition regroupant l’importante collection de portraits en miniature conservée par la Fondation Custodia, à l’occasion de la publication de son catalogue raisonné, rédigé par Karen Schaffers-Bodenhausen.

Tirés du médailler de l’hôtel Turgot dans lequel ils sont jalousement gardés, près de 65 portraits permettent d’illustrer la richesse et la diversité de ce fonds.

Samuel Cooper (Londres 1607/08-1672 Londres)
Samuel Cooper (Londres 1607/08-1672 Londres)
Portrait de Margaret Lemon, vers 1635-1637
Aquarelle sur vélin. – 120 × 98 mm
Fondation Custodia, Collection Frits Lugt, Paris,
inv. 395

Initiée par Frits Lugt (1884-1970), la collection a été enrichie par les directeurs successifs de la Fondation Custodia. Ainsi, elle compte aujourd’hui plus de 100 portraits créés entre le XVIe siècle et les premières décennies du XIXe siècle, avant que la production ne soit peu à peu supplantée par la photographie. Reflet de l’histoire de son développement, les écoles anglaise, française, hollandaise et flamande prédominent dans la collection et a fortiori dans la sélection. A travers un parcours chronologique, l’exposition tend à faire découvrir au public la spécificité de ces précieux portraits en miniature, peints à la gouache ou à l’huile, sur ivoire, vélin ou sur cuivre. Les œuvres en émail participent également de cette typologie et sont illustrées par l’Autoportrait de Jean Petitot, qui parvint à perfectionner la technique de l’émail grâce à laquelle ses œuvres attinrent un grand raffinement.

Les portraits en miniature sont souvent déclinés en bijoux, en boîtes ou sont montés sur des objets personnels, comme le Portrait d’homme de Nicolas Jacques qui prend place dans un portefeuille de maroquin rouge destiné à conserver des lettres. Cet usage est révélateur du caractère profondément intime, voire sentimental de ces représentations de l’être cher, offertes à un proche pour qu’il en garde le souvenir. Mais l’histoire a souvent perdu le nom de ces modèles, comme celui du jeune garçon dont le portrait est attribué à Gonzales Coques.

Par leur petite taille et leur aspect délicat, ces œuvres invitent à la contemplation individuelle et silencieuse. Frits Lugt et ses successeurs ont sans doute été attirés par les qualités artistiques de la miniature qui « témoigne de tant de vie et d’art que la petitesse de l’objet se trouve en proportion inverse avec la quantité d’impressions qu’elle dégage ». Les considérations dynastiques ou documentaires qui président d’ordinaire à la constitution des collections de miniatures dans les institutions publiques ou les demeures historiques, n’ont pas réellement joué de rôle ici, si ce n’est lorsque la figure dépeinte appartient au monde de l’art. L’Anglais Samuel Cooper peint le portrait de Margaret Lemon, la maîtresse d’Anthony van Dyck, alors que Georg Andreas Wolfgang le Jeune représente le collectionneur et historien de l’art italien Francesco Maria Niccolò Gabburri, qui eut entre ses mains des dessins maintenant conservés à la Fondation Custodia.

L’Œil de Pascale-Sophie Kaparis

Ger Luijten, directeur de la Fondation Custodia, accueille regulièrement des artistes contemporains à l’occasion d’expositions au 121 rue de Lille à Paris. Il offre aujourd’hui un espace à Pascale-Sophie Kaparis.

Pascale-Sophie Kaparis
Pascale-Sophie Kaparis
Visage, 2017
Extrait, image optique

Artiste française née au Maroc, Pascale-Sophie Kaparis a eu carte blanche pour concevoir une œuvre en lien avec les portraits en miniature de la Fondation Custodia.

L’artiste travaille depuis plusieurs années sur le thème du regard. Suivant les recommandations de Frits Lugt, elle utilise la loupe et porte un œil créatif et novateur sur ces petits portraits. En étudiant le fonds, elle a été frappée par la grande attention donnée par les peintres de l’époque à l’apparence du modèle. Avec la loupe elle transforme les visages, redéfinissant ainsi les traits et les expressions du portraituré. Les images obtenues, par un jeu de reflets et de miroir, permettent au spectateur de s’immerger dans son travail.

Son installation fait la liaison avec l’exposition Art sur papier. Acquisitions récentes, qui, quelques salles plus loin, inclut également des œuvres d’artistes d’aujourd’hui inspirés par la collection de la Fondation Custodia.

Voir le site de Pascale-Sophie Kaparis

Sélection d’œuvres

  • Jean Petitot I (Genève 1607-1691 Vevey)
    Jean Petitot I (Genève 1607-1691 Vevey)
    Autoportrait, 1674
    Email sur or, 29 × 23 mm
    Fondation Custodia, Collection Frits Lugt, Paris,
    inv. 1971-PM.3
  • Attribué à Gonzales Coques (Anvers 1614-1684 Anvers)
    Attribué à Gonzales Coques (Anvers 1614-1684 Anvers)
    Portrait d’un garçon, vers 1650
    Huile sur cuivre, 94 × 72 mm
    Fondation Custodia, Collection Frits Lugt, Paris,
    inv. 7094
  • Georg Andreas Wolfgang le Jeune (Augsburg 1703-1745 Gotha)
    Georg Andreas Wolfgang le Jeune (Augsburg 1703-1745 Gotha)
    Portrait de Francesco Maria Niccolò Gabburri, 1727
    Aquarelle sur ivoire, 128 × 98 mm
    Fondation Custodia, Collection Frits Lugt, Paris,
    inv. 2008-PM.1
  • Antoine Berjon (Saint-Pierre de Vaise 1754-1843 Lyon)
    Antoine Berjon (Saint-Pierre de Vaise 1754-1843 Lyon)
    Portrait d’une femme, An 8 (1799-1800)
    Aquarelle sur ivoire, 80 mm (diam.)
    Fondation Custodia, Collection Frits Lugt, Paris,
    inv. 2015-PM.1
  • Pierre-Louis-Adolphe Labroue (Metz 1791-1863 Metz)
    Pierre-Louis-Adolphe Labroue (Metz 1791-1863 Metz)
    Portrait de Caspar David Friedrich, 1820
    Aquarelle sur ivoire, 86 × 72 mm
    Fondation Custodia, Collection Frits Lugt, Paris
    inv. 2010-PM.1

Catalogue

Portrait Miniatures in the Frits Lugt Collection
Karen Schaffers-Bodenhausen
Paris, Fondation Custodia, 2018
2 volumes reliés dans une cassette ; vol. I texte, 277 pp., 106 n°, 33 ill. comparatives (n/b) ; vol. II planches, 143 pp., 150 reproductions en couleur, 27 × 19,5 cm, en anglais
ISBN 978 1 912168 10 1
75,00 €

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Informations pratiques

Adresse


Fondation Custodia / Collection Frits Lugt
121, rue de Lille - 75007 Paris, France
Tél : +33 (0)1 47 05 75 19
coll.lugt@fondationcustodia.fr
www.fondationcustodia.fr

Comment venir


Métro : Assemblée Nationale (ligne 12) ou Invalides (lignes 8 et 13)
RER C : Invalides ou Musée d’Orsay
Bus : lignes 63, 73, 83, 84, 94, arrêt Assemblée Nationale
Vélib’ : station située en face (n° 7009)

Heures d’ouverture

Tous les jours sauf le lundi, de 12h à 18h

Tarifs

Plein tarif 10 €
Tarif réduit 7 €
Le tarif réduit est accordé aux +60 ans, chômeurs, groupes de 10 personnes minimum

Entrée gratuite : étudiants, carte presse, carte ICOM, carte invalidité

Le billet d’entrée donne droit à la visite des 3 expositions