Accueil Collection Présentation Les portraits en miniature Jean-Etienne Liotard (Genève 1702-1789 Genève) Portrait présumé de Madame de Pompadour, vers 1750Pierre noire et sanguine sur un vélin préparé, 82 × 64 mminv. 4018 Initiée par Frits Lugt, la collection des portraits en miniature a été enrichie par les directeurs successifs de la Fondation Custodia. Ainsi, elle compte aujourd’hui plus de 100 portraits créés entre le XVIe siècle et les premières décennies du XIXe siècle. Sa richesse et sa diversité permettent de parcourir une grande partie de son histoire et de ses développements. Si les artistes anglais, français, hollandais et flamands prédominent, les miniaturistes allemands, italiens, danois ou suisse sont également représentés. Jean-Etienne Liotard (Genève 1702-1789 Genève) Portrait présumé de Madame de Pompadour, vers 1750Pierre noire et sanguine sur un vélin préparé, 82 × 64 mminv. 4018 Attribué à Gonzales Coques (Anvers 1614-1684 Anvers) Portrait d’un garçon, vers 1650Huile sur cuivre, 94 × 72 mm inv. 7094 Jalousement gardés dans le médailler de l’hôtel Turgot car particulièrement fragiles, ces portraits sont publiés dans un catalogue raisonné, établi par Karen Schaffers-Bodenhausen en 2018. Cet ouvrage a permis une importante mise à jour des connaissances sur cette collection et soulève la complexe définition de cette typologie. Réalisées le plus souvent à la gouache ou à l’aquarelle sur parchemin, vélin ou ivoire (et plus rarement sur carton ou papier), exécutées en émail, les miniatures peuvent également être peintes à l’huile sur bois ou cuivre. Les artistes hollandais et flamands des XVIe et XVIIe siècle ont privilégié cette technique et la frontière entre les miniatures et les petits portraits peints est parfois difficile à dessiner. Attribué à Gonzales Coques (Anvers 1614-1684 Anvers) Portrait d’un garçon, vers 1650Huile sur cuivre, 94 × 72 mm inv. 7094 Antoine Berjon (Saint-Pierre de Vaise 1754-1843 Lyon) Portrait d’une femme, An 8 (1799-1800)Aquarelle sur ivoire, 80 mm (diam.) inv. 2015-PM.1 Selon Frits Lugt, les miniatures sont définies par leur taille ainsi que leur usage et comprennent les « petites peintures qui peuvent être tenues facilement dans le creux de la main et par cela même aisément utilisées comme parure ». Déclinés en bijoux, en boîtes ou montés sur des objets personnels, les portraits en miniature étaient souvent destinés à une personne chère au modèle. L’aspect délicat de ces objets, leur caractère profondément intime, voire sentimental, invitent à la contemplation et au recueillement. Antoine Berjon (Saint-Pierre de Vaise 1754-1843 Lyon) Portrait d’une femme, An 8 (1799-1800)Aquarelle sur ivoire, 80 mm (diam.) inv. 2015-PM.1 Samuel Cooper (Londres 1607/08-1672 Londres) Portrait de Margaret Lemon, vers 1635-1637Aquarelle sur vélin, 120 × 98 mm inv. 395 Frits Lugt et ses successeurs ont sans doute été attirés par les qualités artistiques de la miniature qui « témoigne de tant de vie et d’art que la petitesse de l’objet se trouve en proportion inverse avec la quantité d’impressions qu’elle dégage ». Les considérations dynastiques ou documentaires qui président souvent à la constitution des collections de miniatures des demeures historiques, n’ont pas réellement joué de rôle ici, si ce n’est lorsque la figure dépeinte appartient au monde de l’art. La Fondation Custodia conserve par exemple le portrait de Margaret Lemon, la maîtresse d’Anthony van Dyck, peint par l’Anglais Samuel Cooper qui fut longtemps considéré comme le plus grand des miniaturistes. Samuel Cooper (Londres 1607/08-1672 Londres) Portrait de Margaret Lemon, vers 1635-1637Aquarelle sur vélin, 120 × 98 mm inv. 395