Accueil Catalogues en ligne Sur le motif. Peindre en plein air 1780-1870 112. John Constable (East Bergholt 1776 – 1837 Londres) Étude de nuages : coucher de soleil orageux, 1821-1822 Observateur passionné du ciel, John Constable produisit des dizaines d’esquisses à l’huile consacrées aux nuages et aux phénomènes atmosphériques, peintes essentiellement à Hampstead entre 1821 et 1822. Il avait coutume de désigner ces expériences picturales de plein air par le terme « skying », que l’on pourrait traduire par « cieler », et cherchait à capter les effets suscités par le capricieux climat anglais. Suivant avec intérêt les progrès de la météorologie, une science alors toute jeune, il annotait souvent ses études, précisant la date, l’heure, la direction du vent et utilisant la nomenclature scientifique des nuages dépeints. Constable travaillait avec rapidité, frais sur frais, sur une feuille de papier punaisée à l’intérieur du couvercle de sa boîte de peinture ouverte, posée sur ses genoux. Des perforations sont visibles dans les angles de la petite étude du Fitzwilliam Museum (cat. 113). Cette peinture de la National Gallery of Art présente la trace du pouce de l’artiste dans les nuages qui s’étirent au coucher du soleil après un orage. Constable conservait la plupart de ses études à l’huile et ces deux œuvres restèrent dans sa famille. Il disait volontiers de ses esquisses qu’il « n’avait point d’objection à se séparer du blé, mais pas du champ qui l’avait vu croître1 ». 1« no objection to part with the corn, but not with the field that grew it », Richard and Samuel Redgrave, A Century of Painters of the English School, Londres, 1866, vol. II, p. 396.
Observateur passionné du ciel, John Constable produisit des dizaines d’esquisses à l’huile consacrées aux nuages et aux phénomènes atmosphériques, peintes essentiellement à Hampstead entre 1821 et 1822. Il avait coutume de désigner ces expériences picturales de plein air par le terme « skying », que l’on pourrait traduire par « cieler », et cherchait à capter les effets suscités par le capricieux climat anglais. Suivant avec intérêt les progrès de la météorologie, une science alors toute jeune, il annotait souvent ses études, précisant la date, l’heure, la direction du vent et utilisant la nomenclature scientifique des nuages dépeints. Constable travaillait avec rapidité, frais sur frais, sur une feuille de papier punaisée à l’intérieur du couvercle de sa boîte de peinture ouverte, posée sur ses genoux. Des perforations sont visibles dans les angles de la petite étude du Fitzwilliam Museum (cat. 113). Cette peinture de la National Gallery of Art présente la trace du pouce de l’artiste dans les nuages qui s’étirent au coucher du soleil après un orage. Constable conservait la plupart de ses études à l’huile et ces deux œuvres restèrent dans sa famille. Il disait volontiers de ses esquisses qu’il « n’avait point d’objection à se séparer du blé, mais pas du champ qui l’avait vu croître1 ». 1« no objection to part with the corn, but not with the field that grew it », Richard and Samuel Redgrave, A Century of Painters of the English School, Londres, 1866, vol. II, p. 396.