Accueil Catalogues en ligne Sur le motif. Peindre en plein air 1780-1870 146. Thomas Fearnley (Frederikshald, aujourd’hui Halden 1802 – 1842 Munich) Scharfenberg (Vue d’une cour par une porte voûtée), 1829 (?) Situé à quelques vingt kilomètres au nord-ouest de Dresde, Scharfenberg est l’un des plus anciens châteaux de Saxe et fut, au début du XIXe siècle, une destination très prisée des romantiques allemands. Concentrant son attention sur une cour délabrée, Fearnley tourne ici le dos aux vues spectaculaires sur la fortification d’époque médiévale ou sur la vallée de l’Elbe qui s’étend aux alentours. Peignant de l’intérieur d’un obscur passage voûté, l’artiste s’intéressa tout particulièrement à la lumière tombant sur les plantes qui poussent sur le mur extérieur. L’œuvre fut probablement exécutée à la même époque qu’une autre vue fort peu conventionnelle du même château, datée du 27 juin 1829 et aujourd’hui conservée au Musée national d’Oslo1. Fearnley arriva à Dresde le jour même du nouvel an 1829 et fit dans la ville un séjour de dix-huit mois en compagnie de son ami et mentor Johan Christian Dahl (cat. 14). Les deux hommes s’étaient rencontrés dans l’ouest de la Norvège au cours de l’été 1826 et Fearnley avait probablement commencé à peindre à l’huile en extérieur à cette occasion. Un inventaire dressé dix ans plus tard, à la veille de ses voyages en Angleterre, donne une liste de quelques trois cents études à l’huile exécutées en Italie, en Norvège, en Suisse et en Allemagne, source exceptionnelle à laquelle il pouvait puiser pour son travail d’atelier, et témoignage tangible de son intérêt pour la technique. 1https://www.nasjonalmuseet.no/en/collection/object/NG.M.00455c ; voir aussi https://www.nasjonalmuseet.no/en/collection/object/NG.M.01633.
Situé à quelques vingt kilomètres au nord-ouest de Dresde, Scharfenberg est l’un des plus anciens châteaux de Saxe et fut, au début du XIXe siècle, une destination très prisée des romantiques allemands. Concentrant son attention sur une cour délabrée, Fearnley tourne ici le dos aux vues spectaculaires sur la fortification d’époque médiévale ou sur la vallée de l’Elbe qui s’étend aux alentours. Peignant de l’intérieur d’un obscur passage voûté, l’artiste s’intéressa tout particulièrement à la lumière tombant sur les plantes qui poussent sur le mur extérieur. L’œuvre fut probablement exécutée à la même époque qu’une autre vue fort peu conventionnelle du même château, datée du 27 juin 1829 et aujourd’hui conservée au Musée national d’Oslo1. Fearnley arriva à Dresde le jour même du nouvel an 1829 et fit dans la ville un séjour de dix-huit mois en compagnie de son ami et mentor Johan Christian Dahl (cat. 14). Les deux hommes s’étaient rencontrés dans l’ouest de la Norvège au cours de l’été 1826 et Fearnley avait probablement commencé à peindre à l’huile en extérieur à cette occasion. Un inventaire dressé dix ans plus tard, à la veille de ses voyages en Angleterre, donne une liste de quelques trois cents études à l’huile exécutées en Italie, en Norvège, en Suisse et en Allemagne, source exceptionnelle à laquelle il pouvait puiser pour son travail d’atelier, et témoignage tangible de son intérêt pour la technique. 1https://www.nasjonalmuseet.no/en/collection/object/NG.M.00455c ; voir aussi https://www.nasjonalmuseet.no/en/collection/object/NG.M.01633.