156. Théophile-Narcisse Chauvel

(Paris 1831-1909 Paris)

Vue de toits et de jardins (Paris ?)

Théophile-Narcisse Chauvel doit aujourd’hui sa notoriété à son activité de graveur et, de son vivant, ses eaux-fortes reproduisant des œuvres d’artistes de l’École de Barbizon – Corot et Rousseau notamment – firent son succès. Suivant les conseils de Caruelle d’Aligny (cat. 3) dont il était l’élève, Chauvel commença à faire des esquisses en forêt de Fontainebleau à l’âge de dix-huit ans. Il entra à l’École des Beaux-Arts en 1854 et accéda cette même année à la deuxième place du Prix de Rome de paysage historique. Mais à partir de 1859, il se consacra essentiellement aux arts graphiques. Également photographe amateur, Chauvel rassembla un intéressant ensemble de clichés, aujourd’hui conservés au musée d’Orsay, qu’il utilisait comme modèles pour ses œuvres. La composition originale de cette étude à l’huile, peinte depuis une fenêtre ou un balcon, trahit l’influence de la photographie. Le cadrage resserré fait disparaître le ciel, créant ainsi un espace densément occupé par les toits couleur ardoise et une végétation luxuriante.