Accueil Catalogues en ligne Sur le motif. Peindre en plein air 1780-1870 51. Eugène Isabey (Paris 1803 – 1886 Montévrain, Seine-et-Marne) Vue du Fort de Bertheaume, 1850 Fils du célèbre miniaturiste Jean-Baptiste Isabey (1767–1855) mais peu enclin à suivre les traces de son père, Eugène Isabey se destinait initialement à une profession de marin. Durant sa longue et brillante carrière de peintre, lithographe et aquarelliste, Isabey aborda les sujets les plus variés, de la peinture d’histoire et de la scène de genre au paysage, mais la mer demeura sa source d’inspiration principale. Dès 1830, il avait obtenu une commande officielle autour de la campagne militaire française à Alger, à laquelle il travailla avec Théodore Gudin (cat. 49 et 50). Cette vue impressionnante du fort de Bertheaume dans le Finistère fut réalisée en 1850. Isabey avait abondamment parcouru les côtes bretonnes et normandes pour y peindre en plein air depuis le début des années 1820, et sa manière tout à la fois vigoureuse et raffinée témoigne de sa maîtrise technique. Avec une grande économie de moyens, il restitue dans toute leur richesse les scintillements colorés de la mer. L’éclat du soleil réduit la forteresse du XVIIe siècle à un agencement de formes géométriques simples, tandis que les couleurs sombres des rochers, sur le rivage de l’île, montrent que la mer est basse. Isabey conserva cette esquisse jusqu’à sa mort, comme l’indique le cachet de la vente après décès de 1887, apposé dans l’angle inférieur gauche.
Fils du célèbre miniaturiste Jean-Baptiste Isabey (1767–1855) mais peu enclin à suivre les traces de son père, Eugène Isabey se destinait initialement à une profession de marin. Durant sa longue et brillante carrière de peintre, lithographe et aquarelliste, Isabey aborda les sujets les plus variés, de la peinture d’histoire et de la scène de genre au paysage, mais la mer demeura sa source d’inspiration principale. Dès 1830, il avait obtenu une commande officielle autour de la campagne militaire française à Alger, à laquelle il travailla avec Théodore Gudin (cat. 49 et 50). Cette vue impressionnante du fort de Bertheaume dans le Finistère fut réalisée en 1850. Isabey avait abondamment parcouru les côtes bretonnes et normandes pour y peindre en plein air depuis le début des années 1820, et sa manière tout à la fois vigoureuse et raffinée témoigne de sa maîtrise technique. Avec une grande économie de moyens, il restitue dans toute leur richesse les scintillements colorés de la mer. L’éclat du soleil réduit la forteresse du XVIIe siècle à un agencement de formes géométriques simples, tandis que les couleurs sombres des rochers, sur le rivage de l’île, montrent que la mer est basse. Isabey conserva cette esquisse jusqu’à sa mort, comme l’indique le cachet de la vente après décès de 1887, apposé dans l’angle inférieur gauche.