Accueil Catalogues en ligne Sur le motif. Peindre en plein air 1780-1870 73. Jean-Joseph-Xavier Bidauld (Carpentras 1758 – 1846 Montmorency) Lever du soleil dans un paysage italien, 1785-1791 Arrivé en Italie en 1785, Bidauld fut l’un des pionniers de la peinture en plein air, et contribua à tracer le réseau des voies qu’allaient emprunter, dans les décennies suivantes, les artistes en quête de motifs pour leurs excursions dans la campagne romaine, vers les villes de Subiaco, Narni, Civita Castellana dans les collines, et plus au sud, jusqu’à Naples. Il aimait s’immerger dans la nature et privilégiait les sites paisibles et reculés. Dans cette vue de montagnes aux environs d’Ariccia, l’artiste restitue le doux éclat et l’atmosphère brumeuse du soleil levant avec une grande économie de moyens, utilisant une gamme de couleurs réduite. Occupant les deux tiers du support, le ciel confère à ce paysage désolé un grand sens de l’espace. Quelques dizaines d’années plus tard, Jean-Achille Benouville, un ami de Corot qui vécut plus de vingt ans en Italie, peignit une vue depuis le même endroit (cat. 74) où se trouvait sans doute un poste d’observation ou une terrasse. Les similitudes topographiques accentuent les différences stylistiques entre les deux artistes, illustrant ainsi l’un des aspects les plus fascinants de l’esquisse de paysage en plein air : installés devant un même paysage, chevalets à touche-touche, les peintres n’en aboutissent pas moins à des résultats très sensiblement différents.
Arrivé en Italie en 1785, Bidauld fut l’un des pionniers de la peinture en plein air, et contribua à tracer le réseau des voies qu’allaient emprunter, dans les décennies suivantes, les artistes en quête de motifs pour leurs excursions dans la campagne romaine, vers les villes de Subiaco, Narni, Civita Castellana dans les collines, et plus au sud, jusqu’à Naples. Il aimait s’immerger dans la nature et privilégiait les sites paisibles et reculés. Dans cette vue de montagnes aux environs d’Ariccia, l’artiste restitue le doux éclat et l’atmosphère brumeuse du soleil levant avec une grande économie de moyens, utilisant une gamme de couleurs réduite. Occupant les deux tiers du support, le ciel confère à ce paysage désolé un grand sens de l’espace. Quelques dizaines d’années plus tard, Jean-Achille Benouville, un ami de Corot qui vécut plus de vingt ans en Italie, peignit une vue depuis le même endroit (cat. 74) où se trouvait sans doute un poste d’observation ou une terrasse. Les similitudes topographiques accentuent les différences stylistiques entre les deux artistes, illustrant ainsi l’un des aspects les plus fascinants de l’esquisse de paysage en plein air : installés devant un même paysage, chevalets à touche-touche, les peintres n’en aboutissent pas moins à des résultats très sensiblement différents.