Accueil Catalogues en ligne Sur le motif. Peindre en plein air 1780-1870 79. Johann Martin von Rohden (Cassel 1778 – 1868 Rome) Vue de la villa d’Hadrien à Tivoli, la vallée du Tibre et les monts Sabins au loin Formé à l’Académie de Cassel, Von Rohden n’avait que dix-sept ans lorsqu’il arriva à Rome. Il y retourna en 1802 et passa l’essentiel de sa vie en Italie. Il y joua un rôle primordial dans la création de l’Académie allemande à Rome et fut également l’un des premiers artistes allemands à peindre en extérieur. Les ruines de la villa d’Hadrien, envahies par la végétation et baignées par la chaude lumière du soir, sont ici décrites depuis un point de vue légèrement surélevé. L’horizon est bas, laissant se dérouler une large zone de ciel, et met ainsi en exergue l’immensité d’un paysage désolé. Il n’était pas rare qu’un artiste laisse une étude de paysage délibérément inachevée afin de s’en servir dans un but pédagogique, pour décomposer la technique du plein air. Toutefois, dans le cas présent, le premier plan est omis car il ne figurait pas dans la composition finale que l’artiste avait à l’esprit. Von Rohden préparait toujours ses peintures de grand format avec un soin extrême et un dessin très minutieux conservé à Berlin montre une portion quasi identique de ce même paysage. Ce dessin et l’étude à l’huile furent les bases sur lesquelles l’artiste élabora une peinture qui se trouve aujourd’hui à Weimar1, complétant la composition par un repoussoir et par l’adjonction de quelques figures, conformes à la tradition néo-classique. 1https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Weimar,_Schlossmuseum,_Johann_Martin_von_Rohden,_Campagnalandschaft.JPG.
Formé à l’Académie de Cassel, Von Rohden n’avait que dix-sept ans lorsqu’il arriva à Rome. Il y retourna en 1802 et passa l’essentiel de sa vie en Italie. Il y joua un rôle primordial dans la création de l’Académie allemande à Rome et fut également l’un des premiers artistes allemands à peindre en extérieur. Les ruines de la villa d’Hadrien, envahies par la végétation et baignées par la chaude lumière du soir, sont ici décrites depuis un point de vue légèrement surélevé. L’horizon est bas, laissant se dérouler une large zone de ciel, et met ainsi en exergue l’immensité d’un paysage désolé. Il n’était pas rare qu’un artiste laisse une étude de paysage délibérément inachevée afin de s’en servir dans un but pédagogique, pour décomposer la technique du plein air. Toutefois, dans le cas présent, le premier plan est omis car il ne figurait pas dans la composition finale que l’artiste avait à l’esprit. Von Rohden préparait toujours ses peintures de grand format avec un soin extrême et un dessin très minutieux conservé à Berlin montre une portion quasi identique de ce même paysage. Ce dessin et l’étude à l’huile furent les bases sur lesquelles l’artiste élabora une peinture qui se trouve aujourd’hui à Weimar1, complétant la composition par un repoussoir et par l’adjonction de quelques figures, conformes à la tradition néo-classique. 1https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Weimar,_Schlossmuseum,_Johann_Martin_von_Rohden,_Campagnalandschaft.JPG.