Accueil Catalogues en ligne Studi & Schizzi 81. Giulio Pippi, dit Giulio Romano Rome 1492/1499 – 1546 Mantoue Moïse devant le buisson ardent Giulio Romano fut très sollicité à la cour des Gonzague de Mantoue pour des projets aussi variés que des objets d’art, des peintures, des grands décors ou de l’architecture. Il suivit les méthodes de travail et les pratiques d’atelier de Raphaël (1483 – 1520), dont il fut le disciple préféré. Comme son maître, il confiait l’essentiel de l’exécution des œuvres à ses assistants et se réservait le prestige de leur invenzione (l’invention, la conception) exprimée grâce à ses dessins. Afin de diffuser ou de reproduire ces modèles, il employait une technique de reproduction dont témoignent ces deux dessins [voir aussi cat. 82] et qui fut décrite par le théoricien d’art, Armenini, en 1587. Après avoir mis en place sa composition à la plume, il noircit le verso du papier au fusain. S’en servant comme d’un calque, il repassa au stylet les contours pour les reporter sur une seconde feuille afin d’y étudier les valeurs grâce au lavis d’encre. Ce second dessin est perdu, mais la Fondation Custodia en conserve une version présentée ici, sans doute réalisée dans l’atelier du maître.
Giulio Romano fut très sollicité à la cour des Gonzague de Mantoue pour des projets aussi variés que des objets d’art, des peintures, des grands décors ou de l’architecture. Il suivit les méthodes de travail et les pratiques d’atelier de Raphaël (1483 – 1520), dont il fut le disciple préféré. Comme son maître, il confiait l’essentiel de l’exécution des œuvres à ses assistants et se réservait le prestige de leur invenzione (l’invention, la conception) exprimée grâce à ses dessins. Afin de diffuser ou de reproduire ces modèles, il employait une technique de reproduction dont témoignent ces deux dessins [voir aussi cat. 82] et qui fut décrite par le théoricien d’art, Armenini, en 1587. Après avoir mis en place sa composition à la plume, il noircit le verso du papier au fusain. S’en servant comme d’un calque, il repassa au stylet les contours pour les reporter sur une seconde feuille afin d’y étudier les valeurs grâce au lavis d’encre. Ce second dessin est perdu, mais la Fondation Custodia en conserve une version présentée ici, sans doute réalisée dans l’atelier du maître.