Accueil Catalogues en ligne Sur le motif. Peindre en plein air 1780-1870 81. Jean Joseph Xavier Bidauld (Carpentras 1758 – 1846 Montmorency) Paysage montagneux, Italie Dans cette étude, Bidauld fait preuve d’une évidente maîtrise du jeu de la lumière sur un paysage de montagne. Il restitue les détails avec une clarté exceptionnelle, qui résulte d’un laborieux travail en extérieur et contraste nettement avec les esquisses rapides de son contemporain Valenciennes, par exemple. Son approche méticuleuse devait pourtant lui nuire et dès les années 1830, son style avait cessé de plaire. Son opposition systématique aux artistes d’une nouvelle génération, adeptes d’une touche plus libre et spontanée comme Rousseau (voir cat. 139, 140 et 141) lui valut des remontrances alors qu’il siégeait au jury du Salon. En dépit de ce désintérêt qu’encourut son œuvre, il exerça pourtant une grande influence. Corot voyait en lui un maître, « et des plus exquis », n’hésitant pas à exprimer ouvertement son admiration et son respect « car, tenez, je lui dois beaucoup, sinon le meilleur de ma propre affaire »1. 1Jules Laurens, La légende des ateliers. Fragments et notes d’un artiste peintre (de 1842 à 1900), Carpentras, 1901, p. 288.
Dans cette étude, Bidauld fait preuve d’une évidente maîtrise du jeu de la lumière sur un paysage de montagne. Il restitue les détails avec une clarté exceptionnelle, qui résulte d’un laborieux travail en extérieur et contraste nettement avec les esquisses rapides de son contemporain Valenciennes, par exemple. Son approche méticuleuse devait pourtant lui nuire et dès les années 1830, son style avait cessé de plaire. Son opposition systématique aux artistes d’une nouvelle génération, adeptes d’une touche plus libre et spontanée comme Rousseau (voir cat. 139, 140 et 141) lui valut des remontrances alors qu’il siégeait au jury du Salon. En dépit de ce désintérêt qu’encourut son œuvre, il exerça pourtant une grande influence. Corot voyait en lui un maître, « et des plus exquis », n’hésitant pas à exprimer ouvertement son admiration et son respect « car, tenez, je lui dois beaucoup, sinon le meilleur de ma propre affaire »1. 1Jules Laurens, La légende des ateliers. Fragments et notes d’un artiste peintre (de 1842 à 1900), Carpentras, 1901, p. 288.