Accueil Catalogues en ligne Sur le motif. Peindre en plein air 1780-1870 85. Thomas Jones (Trefonnen, Powys 1742 – 1803 Pencerrig, Powys) Le Cratère au sommet du mont Vésuve, vers 1778 L’artiste gallois Thomas Jones fut connu de son vivant pour ses paysages classicisants dont le style évoquait celui de son maître Richard Wilson (cat. 1). Son nom sortit de la relative obscurité dans laquelle il était tombé dans les années cinquante, grâce à la publication de ses Mémoires et l’apparition sur le marché de l’art d’un ensemble de ses esquisses et aquarelles d’une étonnante modernité. Jones séjourna en Italie de 1776 à 1783 et fit plusieurs ascensions du Vésuve. Cette vue rapprochée du cratère ne fut pas exécutée sur le motif mais se fonde sur un dessin figurant dans son carnet de croquis et daté du 29 octobre 1778. Peinte à l’huile, dans une matière picturale très diluée, l’œuvre fut probablement réalisée alors que le souvenir des teintes multicolores des roches sulfuriques était encore très vif dans l’esprit de l’artiste. Le cratère ne semble guère menaçant mais Jones rappelle, dans ses Mémoires, les risques qu’encourrait quiconque s’intéressait à ce sujet aux humeurs parfois fort capricieuses. Il rapporte ainsi avoir été lui-même contraint à une retraite précipitée par l’ouverture soudaine d’une fissure, à une vingtaine de mètres derrière lui.
L’artiste gallois Thomas Jones fut connu de son vivant pour ses paysages classicisants dont le style évoquait celui de son maître Richard Wilson (cat. 1). Son nom sortit de la relative obscurité dans laquelle il était tombé dans les années cinquante, grâce à la publication de ses Mémoires et l’apparition sur le marché de l’art d’un ensemble de ses esquisses et aquarelles d’une étonnante modernité. Jones séjourna en Italie de 1776 à 1783 et fit plusieurs ascensions du Vésuve. Cette vue rapprochée du cratère ne fut pas exécutée sur le motif mais se fonde sur un dessin figurant dans son carnet de croquis et daté du 29 octobre 1778. Peinte à l’huile, dans une matière picturale très diluée, l’œuvre fut probablement réalisée alors que le souvenir des teintes multicolores des roches sulfuriques était encore très vif dans l’esprit de l’artiste. Le cratère ne semble guère menaçant mais Jones rappelle, dans ses Mémoires, les risques qu’encourrait quiconque s’intéressait à ce sujet aux humeurs parfois fort capricieuses. Il rapporte ainsi avoir été lui-même contraint à une retraite précipitée par l’ouverture soudaine d’une fissure, à une vingtaine de mètres derrière lui.