Accueil Catalogues en ligne Sur le motif. Peindre en plein air 1780-1870 90. Johan Christian Clausen Dahl (Bergen 1788 – 1857 Dresde) La Côte napolitaine avec le Vésuve en éruption, 1820 Exécutée cinquante ans avant l’œuvre de Wilberg (cat. 88), cette éruption du Vésuve restituée par Dahl est d’une étonnante modernité. L’artiste arriva à Naples en août 1820, à l’invitation de son mécène et ami de longue date, le prince héritier du Danemark Christian Frederik. La vue fut réalisée le 20 décembre 1820 depuis la résidence du prince sur la colline de Pizzofalcone. À cette même date, l’artiste rapporte, dans son journal, avoir fait l’ascension du Vésuve et y avoir été témoin d’une « importante éruption »1. Toutefois, cette huile particulièrement atmosphérique est plus une étude des nuances colorées et des effets lumineux qu’une restitution du phénomène volcanique en lui-même. En dépit des fumées crachées par le Vésuve, l’ambiance générale est paisible et la mer, d’un calme parfait, reflète en miroir les lueurs du crépuscule. L’œuvre est aux antipodes des grands formats représentant le Vésuve, par lesquels l’artiste offrait au public une vision du Sublime alors particulièrement appréciée. 1Marie Lodrup Bang, Johan Christian Dahl 1788 - 1857. Life and Works, Oslo, Universitetsforlaget, 1987, vol. 2, p. 110-111.
Exécutée cinquante ans avant l’œuvre de Wilberg (cat. 88), cette éruption du Vésuve restituée par Dahl est d’une étonnante modernité. L’artiste arriva à Naples en août 1820, à l’invitation de son mécène et ami de longue date, le prince héritier du Danemark Christian Frederik. La vue fut réalisée le 20 décembre 1820 depuis la résidence du prince sur la colline de Pizzofalcone. À cette même date, l’artiste rapporte, dans son journal, avoir fait l’ascension du Vésuve et y avoir été témoin d’une « importante éruption »1. Toutefois, cette huile particulièrement atmosphérique est plus une étude des nuances colorées et des effets lumineux qu’une restitution du phénomène volcanique en lui-même. En dépit des fumées crachées par le Vésuve, l’ambiance générale est paisible et la mer, d’un calme parfait, reflète en miroir les lueurs du crépuscule. L’œuvre est aux antipodes des grands formats représentant le Vésuve, par lesquels l’artiste offrait au public une vision du Sublime alors particulièrement appréciée. 1Marie Lodrup Bang, Johan Christian Dahl 1788 - 1857. Life and Works, Oslo, Universitetsforlaget, 1987, vol. 2, p. 110-111.