98. August Kopisch

(Breslau, aujourd’hui Wroclaw 1799 – 1853 Berlin)

Vue des Faraglioni à Capri

La vue de Marina Piccola qu’offre ici Kopisch est prise depuis un emplacement très proche de celui choisi par Kyhn (cat. 101) mais à un moment plus avancé dans la journée. Les trois aiguilles des Faraglioni sont ici violemment éclairées et les rochers du premier plan sont rendus dans des teintes plus froides. L’œuvre qui lui fait pendant est une vue recadrée des maisons de l’île, se détachant sur le ciel d’un bleu d’encre caractéristique (cat. 99). C’est au peintre et poète prussien, plus qu’à quiconque, que Capri doit sa célébrité. Lors de son séjour, Kopisch fut hébergé dans l’auberge tenue par le notaire local, Giuseppe Pagano, qui lui rapporta des récits faisant mention d’une ancienne grotte aux eaux d’un bleu indescriptible. Le 17 août 1826, accompagné par le peintre Ernst Fries (1801–1833) Kopisch « redécouvrit » le lieu, dès lors baptisé Grotta Azzura et laissa, dans le livre des visiteurs chez Pagano, un récit fort détaillé, ultérieurement publié sous forme d’un petit livre. L’ouvrage enflamma l’imagination des voyageurs de la génération romantique et amorça un afflux massif de touristes sur l’île.