Accueil Catalogues en ligne Sur le motif. Peindre en plein air 1780-1870 127. Robert Zünd (Lucerne 1827 – 1909 Lucerne) Paysage dans la tempête, 1854 La date « 18 juillet 54 » directement tracée dans la matière encore fraîche laisse penser que cette étude fut réalisée en l’espace d’une seule journée. Montrant un talent évident pour l’évocation de la lumière, l’artiste capte l’ambiance menaçante d’un orage d’été qui approche. Une minuscule silhouette de berger se hâte vers un bosquet, à la recherche d’un abri pour lui et pour ses bêtes. Le ciel plombé occupe les deux tiers de la composition et une touche fluide suggère habilement le mouvement continu des nuages. Zünd fut formé par François Diday (cat. 22) et Alexandre Calame (cat. 43), deux des plus grands paysagistes suisses qui étaient également de fervents partisans de la peinture en plein air. Ses esquisses à l’huile étaient très admirées dans le cercle restreint de ses amis et de ses relations mais, insensible à de nombreuses offres, parfois très généreuses, il se refusa toujours à les exposer et à les vendre. Cinquante ans après avoir peint l’œuvre exposée ici, il écrivait encore, dans une lettre datée du 14 février 1904 : « je n’entends me séparer d’aucune de ces études ! »1 1Robert Zünd dans une lettre à Ulrich Gutersohn datée du 14 février 1904. Susanne Neubauer (ed.), Robert Zünd, exhib. cat., Lucerne, Kunstmuseum Lucerne, Wabern-Bern, 2004, p. 164.
La date « 18 juillet 54 » directement tracée dans la matière encore fraîche laisse penser que cette étude fut réalisée en l’espace d’une seule journée. Montrant un talent évident pour l’évocation de la lumière, l’artiste capte l’ambiance menaçante d’un orage d’été qui approche. Une minuscule silhouette de berger se hâte vers un bosquet, à la recherche d’un abri pour lui et pour ses bêtes. Le ciel plombé occupe les deux tiers de la composition et une touche fluide suggère habilement le mouvement continu des nuages. Zünd fut formé par François Diday (cat. 22) et Alexandre Calame (cat. 43), deux des plus grands paysagistes suisses qui étaient également de fervents partisans de la peinture en plein air. Ses esquisses à l’huile étaient très admirées dans le cercle restreint de ses amis et de ses relations mais, insensible à de nombreuses offres, parfois très généreuses, il se refusa toujours à les exposer et à les vendre. Cinquante ans après avoir peint l’œuvre exposée ici, il écrivait encore, dans une lettre datée du 14 février 1904 : « je n’entends me séparer d’aucune de ces études ! »1 1Robert Zünd dans une lettre à Ulrich Gutersohn datée du 14 février 1904. Susanne Neubauer (ed.), Robert Zünd, exhib. cat., Lucerne, Kunstmuseum Lucerne, Wabern-Bern, 2004, p. 164.