Accueil Catalogues en ligne Sur le motif. Peindre en plein air 1780-1870 18. John Constable (East Bergholt 1776 – 1837 Londres) East Bergholt, 1808 Contrairement à son contemporain Turner, Constable s’adonnait avec enthousiasme à l’esquisse à l’huile en plein air, s’intéressant tout autant à des vues panoramiques qu’à des éléments de détail comme son exceptionnelle série d’études de ciel (cat. 112 et 113). Malgré le succès international des paysages exposés au Salon parisien de 1824, il ne quitta jamais sa patrie et ses œuvres contribuèrent à façonner durablement l’image populaire de la campagne anglaise. Aux dires de son biographe, l’œuvre de Constable était « une histoire de ses affections »1 et l’artiste écrivit lui-même que la peinture « n’est pour moi qu’un autre mot pour sentiment »2. Une période de vingt années sépare ces deux paysages (cat. 18 et 19) qui revêtaient pour le peintre une puissante dimension personnelle. Celui-ci, le premier, daté de 1808, est une vue de son East Bergholt natal, depuis l’arrière de la maison de ses parents. L’étude consacrée à Salisbury (cat. 19) fut, quant à elle, probablement peinte lors du dernier séjour de l’artiste dans la ville en 1829. Il s’est placé sur le terrain de la maison canoniale de Leadenhall, où résidait son plus proche ami, et fréquent correspondant, l’archidiacre John Fisher (1788–1832), neveu de l’évêque de Salisbury. 1« a history of his affections », Charles Robert Leslie, Memoirs of the life of John Constable, R.A., composed chiefly of his letters, Londres, [1843] 1845, p. 316. 2« is but another word for feeling », R. B. Beckett, John Constable’s Correspondence. VI, The Fishers, Ipswich, 1968.
Contrairement à son contemporain Turner, Constable s’adonnait avec enthousiasme à l’esquisse à l’huile en plein air, s’intéressant tout autant à des vues panoramiques qu’à des éléments de détail comme son exceptionnelle série d’études de ciel (cat. 112 et 113). Malgré le succès international des paysages exposés au Salon parisien de 1824, il ne quitta jamais sa patrie et ses œuvres contribuèrent à façonner durablement l’image populaire de la campagne anglaise. Aux dires de son biographe, l’œuvre de Constable était « une histoire de ses affections »1 et l’artiste écrivit lui-même que la peinture « n’est pour moi qu’un autre mot pour sentiment »2. Une période de vingt années sépare ces deux paysages (cat. 18 et 19) qui revêtaient pour le peintre une puissante dimension personnelle. Celui-ci, le premier, daté de 1808, est une vue de son East Bergholt natal, depuis l’arrière de la maison de ses parents. L’étude consacrée à Salisbury (cat. 19) fut, quant à elle, probablement peinte lors du dernier séjour de l’artiste dans la ville en 1829. Il s’est placé sur le terrain de la maison canoniale de Leadenhall, où résidait son plus proche ami, et fréquent correspondant, l’archidiacre John Fisher (1788–1832), neveu de l’évêque de Salisbury. 1« a history of his affections », Charles Robert Leslie, Memoirs of the life of John Constable, R.A., composed chiefly of his letters, Londres, [1843] 1845, p. 316. 2« is but another word for feeling », R. B. Beckett, John Constable’s Correspondence. VI, The Fishers, Ipswich, 1968.