Accueil Catalogues en ligne Sur le motif. Peindre en plein air 1780-1870 56. Eugène Isabey (Paris 1803 – 1886 Montévrain, Seine-et-Marne) Rochers du Cran aux Œufs près de Calais, 1832 L’inscription située dans l’angle inférieur gauche, « Cran aux Œufs », désigne une plage située à environ 30 km à l’ouest de Calais. La beauté sauvage du littoral du nord de la France exerçait un attrait manifeste sur les paysagistes romantiques, et des artistes originaires des deux rives de la Manche s’y retrouvaient depuis la fin du XVIIIe siècle. À partir des années 1820, Isabey séjournait régulièrement dans la région où il peignait en compagnie de Bonington (cat. 52) et d’Auguste-Xavier Leprince (cat. 145), entre autres. Figure de proue du cercle des paysagistes français dès les années 1830, Isabey encourageait ses élèves à travailler en extérieur dans leur pays natal, les détournant des évocations idéalisées de la campagne italienne. Peinte en août 1832, cette étude est une vue sans artifices d’une falaise escarpée, se détachant en bord de mer sur un ciel terne. Appliquée rapidement au pinceau et au couteau, la matière est d’une texture riche et présente d’épais empâtements. Un tampon apposé au revers, indiquant le nom et l’adresse de la boutique où l’esquisse sur papier a été montée sur toile, révèle que l’opération fut probablement exécutée avant 1843. Il est ainsi manifeste que l’on se préoccupa très vite d’assurer la conservation de l’œuvre.
L’inscription située dans l’angle inférieur gauche, « Cran aux Œufs », désigne une plage située à environ 30 km à l’ouest de Calais. La beauté sauvage du littoral du nord de la France exerçait un attrait manifeste sur les paysagistes romantiques, et des artistes originaires des deux rives de la Manche s’y retrouvaient depuis la fin du XVIIIe siècle. À partir des années 1820, Isabey séjournait régulièrement dans la région où il peignait en compagnie de Bonington (cat. 52) et d’Auguste-Xavier Leprince (cat. 145), entre autres. Figure de proue du cercle des paysagistes français dès les années 1830, Isabey encourageait ses élèves à travailler en extérieur dans leur pays natal, les détournant des évocations idéalisées de la campagne italienne. Peinte en août 1832, cette étude est une vue sans artifices d’une falaise escarpée, se détachant en bord de mer sur un ciel terne. Appliquée rapidement au pinceau et au couteau, la matière est d’une texture riche et présente d’épais empâtements. Un tampon apposé au revers, indiquant le nom et l’adresse de la boutique où l’esquisse sur papier a été montée sur toile, révèle que l’opération fut probablement exécutée avant 1843. Il est ainsi manifeste que l’on se préoccupa très vite d’assurer la conservation de l’œuvre.