5. Louise-Joséphine Sarazin de Belmont

(Versailles 1790 – 1870 Paris)

Vue des Pyrénées

Sarazin de Belmont se singularise, parmi les femmes artistes de son temps, par son choix de se consacrer au paysage. Les femmes n’étant alors pas acceptées à l’École des Beaux-Arts, elle se forma dans l’atelier privé de Valenciennes, et fit rapidement preuve de son talent pour ce genre. Elle exposa au Salon de 1812 à 1868 et ouvrira finalement son propre atelier d’enseignement à Paris. Dotée d’une grande indépendance d’esprit, elle voyagea abondamment pour peindre en plein air, choisissant parfois des destinations lointaines. Sarazin de Belmont résida et travailla en Italie de 1824 à 1826, puis de 1841 à 1865. Elle peignit également en Allemagne, en Suisse et plus encore aux quatre coins de sa France natale. Elle figure parmi les premiers artistes qui peignirent dans les Pyrénées, où cette série d’études fut exécutée. Elle fit de multiples séjours dans la région entre 1828 et 1835 pour y réaliser des esquisses, n’hésitant pas à louer une humble cabane de berger où elle vécut seule trois mois durant, pour peindre « sur nature », démarche fort audacieuse pour une femme à l’époque. D’un fini très marqué, ces neuf études furent probablement retravaillées en atelier pour être vendues après avoir été agencées dans le cadre conçu pour elles.