Accueil Catalogues en ligne Studi & Schizzi II. Assembler les figures Les interactions liant les personnages dans une œuvre sont un élément essentiel de la qualité du récit qui s’y déploie. Les artistes multiplièrent les dessins pour trouver des solutions formelles à la restitution, en deux dimensions, d’une relation qui se développait en réalité dans l’espace. Grâce à la spontanéité des esquisses, ils pouvaient tourner, rapprocher, réarranger les figures ou les observer sous différents angles, pour évoquer la dynamique et la diversité des réactions au sein d’un groupe ou la multitude presque abstraite d’une foule.L’iconographie de la Vierge à l’Enfant, très largement déclinée dans l’art italien de cette époque, était propice à l’examen des contacts physiques ou platoniques qui pouvaient lier deux figures. Dans ces études, l’expressivité des gestes et des regards permettait au dessinateur d’explorer le caractère intime ou dévotionnel de la relation qui unissait Marie et son enfant, et qui conférait à l’œuvre l’atmosphère spirituelle désirée. E da cio’ nasce l’invenzione, la quale fa mettere insieme in istoria le figure a quattro, a sei, a dieci, a venti, talmente ch’e’ si viene a formare le battagle e l’altre cose grandi dell’arte. À partir de là, [l’artiste] sera capable d’inventer, c’est-à-dire de composer des scènes en assemblant quatre, six, dix, vingt figures ou plus, jusqu’à représenter des batailles ou d’autres grands sujets de l’art. Giorgio Vasari, Le Vite de’ più eccellenti pittori, scultori, e architettori, Florence, 1550 36. Girolamo Genga Urbino vers 1476 – 1551 Urbino Cette étude est préparatoire au Mariage mystique de sainte Catherine (Galleria Nazionale di Palazzo Barberini, Rome), un tableau qui trahit l’influence de l’art de Raphaël, que Genga côtoya dans l’atelier de Perugino. Dans notre feuille, Genga se montra particulièrement attentif à la spatialité (…) 37. Suiveur de Pietro Vannucci, dit Perugino Castello della Pieve 1446/1447 – 1523 Fontignano Cette page réunit les fragments de deux feuilles d’études pour des Madones, assemblés par un collectionneur sans doute au XVIIIe siècle. Le dessinateur, se désintéressant de l’exactitude anatomique des figures, se concentra davantage sur la manière de représenter leur relation. Il fit varier (…) 38. Giovanni di Pietro, dit Lo Spagna Perugia vers 1450 – 1528 Spoleto Les mains jointes en prière, la Vierge couve du regard l’enfant Jésus allongé sur ses genoux. Son geste souligne le caractère sacré de cette étude, sans doute préparatoire à une commande religieuse, mais il n’enlève rien à l’affection perceptible à travers l’échange tendre des regards. Le visage (…) 39. Battista Franco, dit Semolei Venise vers 1498/1510 – 1561 Venise Dessinateur talentueux, Battista Franco développa un style expressif, caractérisé par une ligne fine et bouclée qui ne semble jamais s’interrompre. Dans la feuille de la Fondation Custodia, les formes et les figures naissent de l’enchevêtrement de ces volutes. Franco accentua les traits des (…) 40. Lorenzo Sabatini Bologne vers 1530 – 1576 Rome Le premier tracé à la pierre noire qui transparaît encore sous la sanguine permit à Sabatini de mettre en place son dessin, qu’il rehaussa ensuite de lavis et de gouache blanche. Il porta un grand soin à la réalisation de cette Vierge à l’Enfant, qu’il mit au carreau pour pouvoir la transférer (…) 41. Domenico Zampieri, dit Domenichino Bologne 1581 – 1641 Naples Notre feuille et celle de Darmstadt sont chacune liées à deux grandes compositions religieuses peintes par Domenichino, respectivement à San Lorenzo in Miranda et au Palazzo Barberini à Rome. Elles appartiennent à la même typologie des études de figures à la pierre noire sur papier gris-bleu qui (…) 42. Pietro da Cortona Cortona 1596 – 1669 Rome Pietro da Cortona fut l’un des grands représentants de l’art baroque italien. Il développa une manière graphique diligente comme en témoignent notre dessin ou celui de Würzburg, tous deux préparatoires au tableau du Repos pendant la fuite en Égypte (1638, église de Walterskirchen, Autriche). (…) 43. Giovanni Benedetto Castiglione Gênes 1609 – 1664 Mantoue Castiglione fut l’une des personnalités les plus originales de l’art baroque italien. Inspiré sans doute par les esquisses de Rubens et Van Dyck qui furent actifs à Gênes au début du XVIIe siècle, il élabora une technique de dessin à l’huile sur papier tout à fait singulière. De sa facture vive (…) 44. Giovanni Francesco Barbieri, dit Guercino Cento 1591 – 1666 Bologne Cette étude est une première pensée pour Le Christ ressuscité apparaissant à la Vierge (1628-1630, Pinacoteca Civica, Cento), un des tableaux les plus majestueux de Guercino. L’artiste dessina les figures à mi-corps, délaissant ici les amples drapés qui jouèrent un rôle visuel très fort dans la (…) 45. Alessandro Maganza Vicenza 1556 – après 1632 Vicenza Sur une esquisse à la pierre noire, Alessandro Maganza dessina de sa plume vive et fluide ces deux figures. Contrairement à l’iconographie plus courante du Noli me tangere où le Christ repousse Madeleine, ici il attire à lui une sainte agenouillée. L’habit de nonne n’est pas suffisamment précis (…) 46. Francesco Mazzuola, dit Parmigianino Parme 1503 – 1540 Casalmaggiore Cette œuvre de Parmigianino compte parmi ses dessins les plus admirés et fut reproduite en gravure dès le XVIIIe siècle. L’artiste chercha vraisemblablement à rapprocher très étroitement les deux personnages, allant jusqu’à contracter l’espace pourtant nécessaire aux jambes de l’homme qui (…) 47. Domenico Beccafumi Valdibiena 1486 – 1551 Sienne Ce dessin magistral de Domenico Beccafumi s’apparente, par son sujet et son exécution, aux gravures en clair-obscur de l’artiste. Le canon étiré et maniéré de ses figures faisait l’attrait de son style. L’unité de ce groupe de trois prophètes n’est pas basée sur des contacts physiques, mais sur (…) 48. Bernardino Barbatelli, dit Poccetti Florence 1548 – 1612 Florence Ce dessin est préparatoire aux figures situées à droite de La Cène, fresque exécutée pour l’oratoire florentin de San Pierino par Bernardino Poccetti, l’un des peintres les plus importants de la fin du XVIe siècle à Florence. Pour cette lunette, Poccetti fit le choix d’un espace et d’une (…) 49. Battista Franco, dit Semolei Venise vers 1498/1510 – 1561 Venise Cette scène apparaît à l’arrière-plan du tableau de Battista Franco représentant Le Christ tombant sous le poids de la Croix (1552, Uffizi, Florence). L’équilibre harmonieux de cette peinture est dû à l’assimilation de l’art de Raphaël. Le groupe étudié dans notre dessin est d’ailleurs un (…) 50. Giovanni Battista Ricci Novara 1537 ? – 1627 Rome La disposition des apôtres autour de la tombe de la Vierge est une iconographie largement répandue dans l’art de l’Italie centrale autour de 1600. L’identification de l’œuvre que ce dessin prépare nous a permis de lever les doutes sur son attribution. Cette étude correspond très exactement à la (…) 51. Lodovico Cardi, dit Cigoli San Miniato 1559 – 1613 Rome Les deux côtés de cette feuille réunissent plusieurs esquisses illustrant un même sujet mythologique : Dédale créant des ailes de plumes et de cire pour son fils Icare. Toutefois, nous ne sommes pas parvenus à identifier de peinture sur ce thème dans l’œuvre peint de l’artiste. Ces études nous (…) 52. Federico Zuccari Sant’Angelo in Vado vers 1540 – 1609 Ancona Le tableau de La Résurrection du fils de la veuve de Naïm fut commandé à Federico Zuccari en 1568 pour le Duomo d’Orvieto (aujourd’hui au musée de l’Opera del Duomo). Plusieurs dessins peuvent être liés à ce projet. Parmi eux, l’étude d’ensemble conservée à Amsterdam (Rijksmuseum) est si proche (…) 53. Federico Barocci Urbino vers 1526/1535 – 1612 Urbino Quarante-cinq dessins, dispersés aujourd’hui dans différentes collections, permettent de retracer très précisément l’évolution des idées de Federico Barocci lorsqu’il conçut le retable de La Visitation (1583-1586, église Santa Maria in Vallicella, dite Chiesa Nuova, Rome). Depuis la première (…) 54. Vittore Carpaccio Venise vers 1455/1465 – 1525/1526 Venise Les personnages dessinés sur cette feuille répondent à un même canon dont le caractère statique est accentué par les plis raides du lourd costume vénitien. Bien que peu expressives, ces figures sont réunies en paires, trio ou groupes plus denses (verso), liées par leur proximité spatiale ainsi (…) 55. Attribué à Tiziano Vecellio, dit Titien Pieve di Cadore vers 1488/1490 – 1576 Venise Cette feuille est liée à la fresque peinte par Titien à la Scuola del Santo de Padoue en 1510-1511. L’assemblée des personnages est disposée en frise, selon un alignement horizontal très régulier. Au centre, saint Antoine fait parler un nourrisson pour sauver l’honneur de sa mère soupçonnée (…) 56. Battista d’Angolo, dit Battista del Moro Vérone vers 1514 – vers 1573/1575 Venise Ce dessin à l’aspect abouti fut sans doute préparatoire à l’un des nombreux décors que le peintre et graveur Battista del Moro exécuta pour des églises à Vérone. Moro représenta ici saint Nicolas qui s’élance pour arracher au bourreau son épée, sauvant ainsi l’un des trois officiers innocents. (…) 57. Alessandro Maganza Vicenza 1556 – après 1632 Vicenza Alessandro Maganza préparait ses compositions peintes à l’aide d’esquisses d’ensemble enlevées, telles que le dessin présenté ici. Il employait successivement la pierre noire puis la plume. Plus contrastée, l’encre brune lui permettait de sélectionner certains éléments, d’en préciser le contour (…)
Accueil Catalogues en ligne Studi & Schizzi II. Assembler les figures Les interactions liant les personnages dans une œuvre sont un élément essentiel de la qualité du récit qui s’y déploie. Les artistes multiplièrent les dessins pour trouver des solutions formelles à la restitution, en deux dimensions, d’une relation qui se développait en réalité dans l’espace. Grâce à la spontanéité des esquisses, ils pouvaient tourner, rapprocher, réarranger les figures ou les observer sous différents angles, pour évoquer la dynamique et la diversité des réactions au sein d’un groupe ou la multitude presque abstraite d’une foule.L’iconographie de la Vierge à l’Enfant, très largement déclinée dans l’art italien de cette époque, était propice à l’examen des contacts physiques ou platoniques qui pouvaient lier deux figures. Dans ces études, l’expressivité des gestes et des regards permettait au dessinateur d’explorer le caractère intime ou dévotionnel de la relation qui unissait Marie et son enfant, et qui conférait à l’œuvre l’atmosphère spirituelle désirée. E da cio’ nasce l’invenzione, la quale fa mettere insieme in istoria le figure a quattro, a sei, a dieci, a venti, talmente ch’e’ si viene a formare le battagle e l’altre cose grandi dell’arte. À partir de là, [l’artiste] sera capable d’inventer, c’est-à-dire de composer des scènes en assemblant quatre, six, dix, vingt figures ou plus, jusqu’à représenter des batailles ou d’autres grands sujets de l’art. Giorgio Vasari, Le Vite de’ più eccellenti pittori, scultori, e architettori, Florence, 1550 36. Girolamo Genga Urbino vers 1476 – 1551 Urbino Cette étude est préparatoire au Mariage mystique de sainte Catherine (Galleria Nazionale di Palazzo Barberini, Rome), un tableau qui trahit l’influence de l’art de Raphaël, que Genga côtoya dans l’atelier de Perugino. Dans notre feuille, Genga se montra particulièrement attentif à la spatialité (…) 37. Suiveur de Pietro Vannucci, dit Perugino Castello della Pieve 1446/1447 – 1523 Fontignano Cette page réunit les fragments de deux feuilles d’études pour des Madones, assemblés par un collectionneur sans doute au XVIIIe siècle. Le dessinateur, se désintéressant de l’exactitude anatomique des figures, se concentra davantage sur la manière de représenter leur relation. Il fit varier (…) 38. Giovanni di Pietro, dit Lo Spagna Perugia vers 1450 – 1528 Spoleto Les mains jointes en prière, la Vierge couve du regard l’enfant Jésus allongé sur ses genoux. Son geste souligne le caractère sacré de cette étude, sans doute préparatoire à une commande religieuse, mais il n’enlève rien à l’affection perceptible à travers l’échange tendre des regards. Le visage (…) 39. Battista Franco, dit Semolei Venise vers 1498/1510 – 1561 Venise Dessinateur talentueux, Battista Franco développa un style expressif, caractérisé par une ligne fine et bouclée qui ne semble jamais s’interrompre. Dans la feuille de la Fondation Custodia, les formes et les figures naissent de l’enchevêtrement de ces volutes. Franco accentua les traits des (…) 40. Lorenzo Sabatini Bologne vers 1530 – 1576 Rome Le premier tracé à la pierre noire qui transparaît encore sous la sanguine permit à Sabatini de mettre en place son dessin, qu’il rehaussa ensuite de lavis et de gouache blanche. Il porta un grand soin à la réalisation de cette Vierge à l’Enfant, qu’il mit au carreau pour pouvoir la transférer (…) 41. Domenico Zampieri, dit Domenichino Bologne 1581 – 1641 Naples Notre feuille et celle de Darmstadt sont chacune liées à deux grandes compositions religieuses peintes par Domenichino, respectivement à San Lorenzo in Miranda et au Palazzo Barberini à Rome. Elles appartiennent à la même typologie des études de figures à la pierre noire sur papier gris-bleu qui (…) 42. Pietro da Cortona Cortona 1596 – 1669 Rome Pietro da Cortona fut l’un des grands représentants de l’art baroque italien. Il développa une manière graphique diligente comme en témoignent notre dessin ou celui de Würzburg, tous deux préparatoires au tableau du Repos pendant la fuite en Égypte (1638, église de Walterskirchen, Autriche). (…) 43. Giovanni Benedetto Castiglione Gênes 1609 – 1664 Mantoue Castiglione fut l’une des personnalités les plus originales de l’art baroque italien. Inspiré sans doute par les esquisses de Rubens et Van Dyck qui furent actifs à Gênes au début du XVIIe siècle, il élabora une technique de dessin à l’huile sur papier tout à fait singulière. De sa facture vive (…) 44. Giovanni Francesco Barbieri, dit Guercino Cento 1591 – 1666 Bologne Cette étude est une première pensée pour Le Christ ressuscité apparaissant à la Vierge (1628-1630, Pinacoteca Civica, Cento), un des tableaux les plus majestueux de Guercino. L’artiste dessina les figures à mi-corps, délaissant ici les amples drapés qui jouèrent un rôle visuel très fort dans la (…) 45. Alessandro Maganza Vicenza 1556 – après 1632 Vicenza Sur une esquisse à la pierre noire, Alessandro Maganza dessina de sa plume vive et fluide ces deux figures. Contrairement à l’iconographie plus courante du Noli me tangere où le Christ repousse Madeleine, ici il attire à lui une sainte agenouillée. L’habit de nonne n’est pas suffisamment précis (…) 46. Francesco Mazzuola, dit Parmigianino Parme 1503 – 1540 Casalmaggiore Cette œuvre de Parmigianino compte parmi ses dessins les plus admirés et fut reproduite en gravure dès le XVIIIe siècle. L’artiste chercha vraisemblablement à rapprocher très étroitement les deux personnages, allant jusqu’à contracter l’espace pourtant nécessaire aux jambes de l’homme qui (…) 47. Domenico Beccafumi Valdibiena 1486 – 1551 Sienne Ce dessin magistral de Domenico Beccafumi s’apparente, par son sujet et son exécution, aux gravures en clair-obscur de l’artiste. Le canon étiré et maniéré de ses figures faisait l’attrait de son style. L’unité de ce groupe de trois prophètes n’est pas basée sur des contacts physiques, mais sur (…) 48. Bernardino Barbatelli, dit Poccetti Florence 1548 – 1612 Florence Ce dessin est préparatoire aux figures situées à droite de La Cène, fresque exécutée pour l’oratoire florentin de San Pierino par Bernardino Poccetti, l’un des peintres les plus importants de la fin du XVIe siècle à Florence. Pour cette lunette, Poccetti fit le choix d’un espace et d’une (…) 49. Battista Franco, dit Semolei Venise vers 1498/1510 – 1561 Venise Cette scène apparaît à l’arrière-plan du tableau de Battista Franco représentant Le Christ tombant sous le poids de la Croix (1552, Uffizi, Florence). L’équilibre harmonieux de cette peinture est dû à l’assimilation de l’art de Raphaël. Le groupe étudié dans notre dessin est d’ailleurs un (…) 50. Giovanni Battista Ricci Novara 1537 ? – 1627 Rome La disposition des apôtres autour de la tombe de la Vierge est une iconographie largement répandue dans l’art de l’Italie centrale autour de 1600. L’identification de l’œuvre que ce dessin prépare nous a permis de lever les doutes sur son attribution. Cette étude correspond très exactement à la (…) 51. Lodovico Cardi, dit Cigoli San Miniato 1559 – 1613 Rome Les deux côtés de cette feuille réunissent plusieurs esquisses illustrant un même sujet mythologique : Dédale créant des ailes de plumes et de cire pour son fils Icare. Toutefois, nous ne sommes pas parvenus à identifier de peinture sur ce thème dans l’œuvre peint de l’artiste. Ces études nous (…) 52. Federico Zuccari Sant’Angelo in Vado vers 1540 – 1609 Ancona Le tableau de La Résurrection du fils de la veuve de Naïm fut commandé à Federico Zuccari en 1568 pour le Duomo d’Orvieto (aujourd’hui au musée de l’Opera del Duomo). Plusieurs dessins peuvent être liés à ce projet. Parmi eux, l’étude d’ensemble conservée à Amsterdam (Rijksmuseum) est si proche (…) 53. Federico Barocci Urbino vers 1526/1535 – 1612 Urbino Quarante-cinq dessins, dispersés aujourd’hui dans différentes collections, permettent de retracer très précisément l’évolution des idées de Federico Barocci lorsqu’il conçut le retable de La Visitation (1583-1586, église Santa Maria in Vallicella, dite Chiesa Nuova, Rome). Depuis la première (…) 54. Vittore Carpaccio Venise vers 1455/1465 – 1525/1526 Venise Les personnages dessinés sur cette feuille répondent à un même canon dont le caractère statique est accentué par les plis raides du lourd costume vénitien. Bien que peu expressives, ces figures sont réunies en paires, trio ou groupes plus denses (verso), liées par leur proximité spatiale ainsi (…) 55. Attribué à Tiziano Vecellio, dit Titien Pieve di Cadore vers 1488/1490 – 1576 Venise Cette feuille est liée à la fresque peinte par Titien à la Scuola del Santo de Padoue en 1510-1511. L’assemblée des personnages est disposée en frise, selon un alignement horizontal très régulier. Au centre, saint Antoine fait parler un nourrisson pour sauver l’honneur de sa mère soupçonnée (…) 56. Battista d’Angolo, dit Battista del Moro Vérone vers 1514 – vers 1573/1575 Venise Ce dessin à l’aspect abouti fut sans doute préparatoire à l’un des nombreux décors que le peintre et graveur Battista del Moro exécuta pour des églises à Vérone. Moro représenta ici saint Nicolas qui s’élance pour arracher au bourreau son épée, sauvant ainsi l’un des trois officiers innocents. (…) 57. Alessandro Maganza Vicenza 1556 – après 1632 Vicenza Alessandro Maganza préparait ses compositions peintes à l’aide d’esquisses d’ensemble enlevées, telles que le dessin présenté ici. Il employait successivement la pierre noire puis la plume. Plus contrastée, l’encre brune lui permettait de sélectionner certains éléments, d’en préciser le contour (…)