Accueil Catalogues en ligne Un œil passionné. Douze ans d’acquisitions de Ger Luijten III. Estampes anciennes 53. Melchior Lorck Flensburg 1526/1527 – après 1583 Copenhague Ce portrait posthume d’Albrecht Dürer (1471–1528), gravé par Melchior Lorck pendant ses années de formation, témoigne de son admiration pour le maître de Nuremberg. Lorck le réalisa en 1550, alors qu’il travailla brièvement dans cette ville, l’un des plus importants centres pour la gravure et (…) 54. Allemagne, XVIe siècle Cette gravure est extrêmement rare, seuls trois autres exemplaires en sont connus. Aux XVIe et XVIIe siècles, une part significative des estampes était destinée à être accrochée au mur, encadrée ou simplement marouflée sur un support en bois ou en textile. Soumises à la lumière et à l’humidité, (…) 55. Andrea Meldolla, dit il Schiavone Zara, Croatie vers 1510 – 1563 Venise Andrea Meldolla, issu d’une famille d’origine émilienne, naquit à Zara (Zadar) sur la côte dalmate, alors sous juridiction vénitienne. Vers 1530, il se trouvait à Venise, où on le surnommait il Schiavone, c’est à dire « le Slave ». Sa formation artistique reste inconnue et il est possible qu’il (…) 56. Artiste français ou italien On sait très peu de choses de cette estampe, qui n’est connue qu’en deux autres épreuves. Adam von Bartsch décrit l’impression conservée à Vienne comme d’après un projet « que quelques-uns attribuent à Titien ». Cette idée n’a pas tenu. Une attribution à l’école italienne est également ouverte à (…) 57. Federico Barocci Urbino 1535 – 1612 Urbino L’œuvre gravé de Federico Barocci consiste en seulement quatre estampes, mais celles-ci ont été d’une grande importance pour l’histoire de la gravure en Italie. L’artiste était parmi les premiers à capitaliser sur les résultats obtenus par Parmigianino (1503–1540) et Schiavone (vers 1510–1563) (…) 58. Anonyme d’après Marten van Cleve Anvers 1527 – 1581 Anvers En 2019, Ger Luijten réussit à enrichir le fonds de la Fondation Custodia de la même rare série d’estampes qu’il avait déjà acquise pour le Rijksmuseum d’Amsterdam en 2001. La série fut créée vers 1570 et constitue un excellent exemple de représentations de plaisanteries sexuelles ambiguës, (…) 59. Remigius Hogenberg (d’après Hans Bol) Malines vers 1536 – 1589 Londres Cette scène avec une élégante compagnie s’inscrit dans la tradition des miniatures calendaires illustrant le printemps ou le mois de mai. Un château de plaisance est élevé au bord de l’étang, avec au milieu un labyrinthe établi sur une île de plan circulaire. Le graveur a traité avec un soin (…) 60. Jan Saenredam Zaandam vers 1565 – 1607 Assendelft Élève d’Hendrick Goltzius (1558–1617), père de Pieter Jansz. Saenredam (1597–1665), graveur de Cornelis Cornelisz. van Haarlem (1562–1638) ou encore de Karel van Mander (1548–1609), Jan Saenredam réalisa aussi des gravures de sa propre invention, telles que cette série des Vierges folles et des (…) 61. Willem van Nieulandt II Anvers 1584 – 1635 Amsterdam Comme le déclare l’inscription en haut, ce grand panorama du Tibre à Rome avec l’île Tibérine et trois ponts antiques fut dédié par le dessinateur et graveur Willem van Nieulandt II à son ami Johannes de Cock (avant 1591–vers 1625/1626), autre peintre de paysages actif à Anvers. Arrivé à Rome en (…) 62. Raphaël Sadeler I (d’après Joos van Winghe) Anvers 1561 – vers 1632 Munich Cette gravure représente des personnifications et leurs attributs symbolisant les mauvais comportements des personnes qui vivent dans l’opulence. Un roi richement vêtu, gardant son argent dans un grand coffre, symbolise la Richesse. Ses oreilles d’âne, symbole de stupidité, réfèrent au roi Midas (…) 63. Gillis van Breen I (d’après Cornelis IJsbrantsz. Kussens) ? 1560 – 1602/1612 Haarlem Parmi les nombreuses estampes dont Ger Luijten a enrichi la collection de la Fondation Custodia, un certain nombre lui étaient particulièrement chères car il en avait présenté les exemplaires du Rijksmuseum dans son Mirror of Everyday Life (« Miroir du quotidien ») dédié aux gravures de genre (…) 64. Pieter Serwouters (d’après David Vinckboons I) Anvers 1586 – 1657 Amsterdam Si cette joyeuse assemblée devant une auberge évoque au premier regard une fête paysanne de Pieter Brueghel l’Ancien (1526–1569), elle se révèle être une cour des Miracles. Les protagonistes qui dansent, mangent, boivent ou se soûlent, sont tous vêtus de haillons rapiécés. Les trois miséreux (…) 65. Karel du Jardin Amsterdam 1626 – 1678 Venise Les cinquante-deux estampes connues de Karel du Jardin ont probablement toutes été créées entre 1652 et 1660, pendant et peu après le premier voyage de l’artiste en Italie. Celles qui figurent des animaux semblent confirmer l’information de Arnold Houbraken, selon laquelle Du Jardin aurait été (…) 66. Wenceslaus Hollar Prague 1607 – 1677 Londres D’une série de quarante-sept coquillages répartis sur trente-neuf feuilles, la Fondation Custodia possédait déjà une Volute armée, acquise en 1963. Ce Trocha nacrier appartient lui aussi à cette suite aussi peu répandue qu’énigmatique réalisée par Wenceslaus Hollar autour des années 1646. (…) 67. Rembrandt Harmensz. van Rijn Leyde 1606 – 1669 Amsterdam Il est toujours émouvant de contempler l’œuvre inaugurale d’un grand maître. De fait, voici la première estampe réalisée par un virtuose incontesté en la matière, Rembrandt. Il s’agit qui plus est du troisième et dernier état, soit celui qui est supposé être le plus parfait sinon le plus achevé. (…) 68. Wallerant Vaillant Lille 1623 – 1677 Amsterdam Dans sa Teutsche Academie (1675), l’artiste-biographe Joachim von Sandrart (1606–1688) décrivit Wallerant Vaillant comme le maître par excellence de la manière noire, appelée aussi « schwarze Kunst », et insista sur le fait que ses estampes étaient des plus prisées par les collectionneurs. (…) 69. Johannes Lutma II Amsterdam 1624 – 1689 Amsterdam Johannes Lutma I (1587–1669), orfèvre originaire d’Emden, ville portuaire du Nord-Ouest de l’Allemagne, s’installa à Amsterdam dès 1621. Il s’y lia probablement d’amitié avec Rembrandt, qui grava son portrait en 1656. Son fils aîné Johannes Lutma II a sans doute exercé, lui aussi, une activité (…) 70. Anonyme, d’après Arent van Bolten Zwolle vers 1573 – vers 1625 Leeuwarden Cette gravure est l’une des vingt-neuf planches éditées par Pierre Firens (1579–1638) à Paris d’après des dessins d’Arent van Bolten, représentant des modèles d’ornement, des projets pour l’orfèvrerie et des monstres grotesques. Aucune autre édition de ces estampes ne nous est connue, ce qui (…) 71. Giovanni Benedetto Castiglione Gênes 1609 – vers 1663 Mantoue Les scènes pastorales, les représentations de transhumance étaient parmi les sujets favoris de Castiglione depuis sa jeunesse, une prédilection sans doute née pendant sa formation dans l’atelier du peintre animalier Sinibaldo Scorza (1589–1631) à Gênes, et renforcée par les tableaux des Bassano (…) 72. Claude Gellée, dit le Lorrain Chamagne vers 1604 – 1682 Rome À différents moments de sa vie, Claude Gellée se dédia à la gravure à l’eau-forte, avec des résultats souvent superbes. Ses premiers essais dans la gravure, vers 1630, furent sans doute stimulés par le marché florissant de l’imprimerie à Rome à cette époque, ainsi que par ses contacts avec (…) 73. Jérôme David (vers 1605 – vers 1670) et Jean Couvay (Arles vers 1605 – 1663 Paris) D’après Claude Vignon (Tours 1593 – 1670 Paris), Rembrandt van Rijn (Leyde 1606 – 1669 Amsterdam), Jan Lievens (Leyde 1607 – 1674 Amsterdam) et « J [ou H] Padoanus » Vers 1637, le célèbre éditeur parisien François Langlois, dit Ciartres (1588–1647), publia une série de trente-six représentations de demi-figures vêtues de costumes très inventifs. Bien que le titre de la série, Bustes de philosophes et de rois, et les inscriptions sur les différentes estampes (…) 74. Jacob Gole et Pieter Pickaert (ou Picard), d’après Cornelis Dusart (Amsterdam 1660 – 1737 Amsterdam) et (Amsterdam 1668 – 1737 Saint-Pétersbourg) Le portrait satirique de Louis XIV comme immortel chef de la Ligue, avec le soleil, symbole de son règne, masquant son visage, ouvre cette série de dix-huit portraits intitulée Les Héros de la Ligue. Chaque planche est composée d’une caricature en médaillon, surmontée d’un titre gravé et (…) 75. Franz Anton Maulbertsch Langenargen 1724 – 1796 Vienne Telle une pièce de théâtre, la scène s’ouvre sur une cour intérieure ; en son milieu est placée une « boîte curieuse » (Guckkast en allemand). Il s’agissait d’un divertissement populaire proposé par des forains itinérants : une boîte en bois percée de trous ronds équipés de verres ou de (…) 76. Maria Katharina Prestel (d’après Jacopo Ligozzi) Nuremberg 1747 – 1794 Londres Dans le sillage des chiaroscuri italiens du XVIe siècle imitant les dessins au lavis, le développement au XVIIIe siècle de nouvelles techniques de gravure et d’impression en couleurs, telles que la manière de crayon et l’aquatinte, eut un impact sans précédent sur la diffusion de dessins de (…) 77. Bernardo Bellotto Venise 1722 – 1780 Varsovie Formé par son oncle, le peintre Giovanni Antonio Canal dit Canaletto (1697–1768), le jeune Bellotto s’inscrivit à l’âge de 17 ans dans la corporation des peintres de Venise. Il travailla ensuite à Dresde, à Florence, à Vienne sur invitation de l’impératrice Marie-Thérèse, et à Varsovie, (…) 78. Louis Jean Desprez Auxerre 1743 – 1804 Stockholm Cette mise en scène par Desprez d’une parodie de procession de Vendredi Saint, avec la statue d’un saint portée dans les rues, est impressionnante : un escalier monumental flanqué de stations de chemin de Croix conduit à une église visible au milieu, sur un fond de rochers. À gauche, un aqueduc (…)
Accueil Catalogues en ligne Un œil passionné. Douze ans d’acquisitions de Ger Luijten III. Estampes anciennes 53. Melchior Lorck Flensburg 1526/1527 – après 1583 Copenhague Ce portrait posthume d’Albrecht Dürer (1471–1528), gravé par Melchior Lorck pendant ses années de formation, témoigne de son admiration pour le maître de Nuremberg. Lorck le réalisa en 1550, alors qu’il travailla brièvement dans cette ville, l’un des plus importants centres pour la gravure et (…) 54. Allemagne, XVIe siècle Cette gravure est extrêmement rare, seuls trois autres exemplaires en sont connus. Aux XVIe et XVIIe siècles, une part significative des estampes était destinée à être accrochée au mur, encadrée ou simplement marouflée sur un support en bois ou en textile. Soumises à la lumière et à l’humidité, (…) 55. Andrea Meldolla, dit il Schiavone Zara, Croatie vers 1510 – 1563 Venise Andrea Meldolla, issu d’une famille d’origine émilienne, naquit à Zara (Zadar) sur la côte dalmate, alors sous juridiction vénitienne. Vers 1530, il se trouvait à Venise, où on le surnommait il Schiavone, c’est à dire « le Slave ». Sa formation artistique reste inconnue et il est possible qu’il (…) 56. Artiste français ou italien On sait très peu de choses de cette estampe, qui n’est connue qu’en deux autres épreuves. Adam von Bartsch décrit l’impression conservée à Vienne comme d’après un projet « que quelques-uns attribuent à Titien ». Cette idée n’a pas tenu. Une attribution à l’école italienne est également ouverte à (…) 57. Federico Barocci Urbino 1535 – 1612 Urbino L’œuvre gravé de Federico Barocci consiste en seulement quatre estampes, mais celles-ci ont été d’une grande importance pour l’histoire de la gravure en Italie. L’artiste était parmi les premiers à capitaliser sur les résultats obtenus par Parmigianino (1503–1540) et Schiavone (vers 1510–1563) (…) 58. Anonyme d’après Marten van Cleve Anvers 1527 – 1581 Anvers En 2019, Ger Luijten réussit à enrichir le fonds de la Fondation Custodia de la même rare série d’estampes qu’il avait déjà acquise pour le Rijksmuseum d’Amsterdam en 2001. La série fut créée vers 1570 et constitue un excellent exemple de représentations de plaisanteries sexuelles ambiguës, (…) 59. Remigius Hogenberg (d’après Hans Bol) Malines vers 1536 – 1589 Londres Cette scène avec une élégante compagnie s’inscrit dans la tradition des miniatures calendaires illustrant le printemps ou le mois de mai. Un château de plaisance est élevé au bord de l’étang, avec au milieu un labyrinthe établi sur une île de plan circulaire. Le graveur a traité avec un soin (…) 60. Jan Saenredam Zaandam vers 1565 – 1607 Assendelft Élève d’Hendrick Goltzius (1558–1617), père de Pieter Jansz. Saenredam (1597–1665), graveur de Cornelis Cornelisz. van Haarlem (1562–1638) ou encore de Karel van Mander (1548–1609), Jan Saenredam réalisa aussi des gravures de sa propre invention, telles que cette série des Vierges folles et des (…) 61. Willem van Nieulandt II Anvers 1584 – 1635 Amsterdam Comme le déclare l’inscription en haut, ce grand panorama du Tibre à Rome avec l’île Tibérine et trois ponts antiques fut dédié par le dessinateur et graveur Willem van Nieulandt II à son ami Johannes de Cock (avant 1591–vers 1625/1626), autre peintre de paysages actif à Anvers. Arrivé à Rome en (…) 62. Raphaël Sadeler I (d’après Joos van Winghe) Anvers 1561 – vers 1632 Munich Cette gravure représente des personnifications et leurs attributs symbolisant les mauvais comportements des personnes qui vivent dans l’opulence. Un roi richement vêtu, gardant son argent dans un grand coffre, symbolise la Richesse. Ses oreilles d’âne, symbole de stupidité, réfèrent au roi Midas (…) 63. Gillis van Breen I (d’après Cornelis IJsbrantsz. Kussens) ? 1560 – 1602/1612 Haarlem Parmi les nombreuses estampes dont Ger Luijten a enrichi la collection de la Fondation Custodia, un certain nombre lui étaient particulièrement chères car il en avait présenté les exemplaires du Rijksmuseum dans son Mirror of Everyday Life (« Miroir du quotidien ») dédié aux gravures de genre (…) 64. Pieter Serwouters (d’après David Vinckboons I) Anvers 1586 – 1657 Amsterdam Si cette joyeuse assemblée devant une auberge évoque au premier regard une fête paysanne de Pieter Brueghel l’Ancien (1526–1569), elle se révèle être une cour des Miracles. Les protagonistes qui dansent, mangent, boivent ou se soûlent, sont tous vêtus de haillons rapiécés. Les trois miséreux (…) 65. Karel du Jardin Amsterdam 1626 – 1678 Venise Les cinquante-deux estampes connues de Karel du Jardin ont probablement toutes été créées entre 1652 et 1660, pendant et peu après le premier voyage de l’artiste en Italie. Celles qui figurent des animaux semblent confirmer l’information de Arnold Houbraken, selon laquelle Du Jardin aurait été (…) 66. Wenceslaus Hollar Prague 1607 – 1677 Londres D’une série de quarante-sept coquillages répartis sur trente-neuf feuilles, la Fondation Custodia possédait déjà une Volute armée, acquise en 1963. Ce Trocha nacrier appartient lui aussi à cette suite aussi peu répandue qu’énigmatique réalisée par Wenceslaus Hollar autour des années 1646. (…) 67. Rembrandt Harmensz. van Rijn Leyde 1606 – 1669 Amsterdam Il est toujours émouvant de contempler l’œuvre inaugurale d’un grand maître. De fait, voici la première estampe réalisée par un virtuose incontesté en la matière, Rembrandt. Il s’agit qui plus est du troisième et dernier état, soit celui qui est supposé être le plus parfait sinon le plus achevé. (…) 68. Wallerant Vaillant Lille 1623 – 1677 Amsterdam Dans sa Teutsche Academie (1675), l’artiste-biographe Joachim von Sandrart (1606–1688) décrivit Wallerant Vaillant comme le maître par excellence de la manière noire, appelée aussi « schwarze Kunst », et insista sur le fait que ses estampes étaient des plus prisées par les collectionneurs. (…) 69. Johannes Lutma II Amsterdam 1624 – 1689 Amsterdam Johannes Lutma I (1587–1669), orfèvre originaire d’Emden, ville portuaire du Nord-Ouest de l’Allemagne, s’installa à Amsterdam dès 1621. Il s’y lia probablement d’amitié avec Rembrandt, qui grava son portrait en 1656. Son fils aîné Johannes Lutma II a sans doute exercé, lui aussi, une activité (…) 70. Anonyme, d’après Arent van Bolten Zwolle vers 1573 – vers 1625 Leeuwarden Cette gravure est l’une des vingt-neuf planches éditées par Pierre Firens (1579–1638) à Paris d’après des dessins d’Arent van Bolten, représentant des modèles d’ornement, des projets pour l’orfèvrerie et des monstres grotesques. Aucune autre édition de ces estampes ne nous est connue, ce qui (…) 71. Giovanni Benedetto Castiglione Gênes 1609 – vers 1663 Mantoue Les scènes pastorales, les représentations de transhumance étaient parmi les sujets favoris de Castiglione depuis sa jeunesse, une prédilection sans doute née pendant sa formation dans l’atelier du peintre animalier Sinibaldo Scorza (1589–1631) à Gênes, et renforcée par les tableaux des Bassano (…) 72. Claude Gellée, dit le Lorrain Chamagne vers 1604 – 1682 Rome À différents moments de sa vie, Claude Gellée se dédia à la gravure à l’eau-forte, avec des résultats souvent superbes. Ses premiers essais dans la gravure, vers 1630, furent sans doute stimulés par le marché florissant de l’imprimerie à Rome à cette époque, ainsi que par ses contacts avec (…) 73. Jérôme David (vers 1605 – vers 1670) et Jean Couvay (Arles vers 1605 – 1663 Paris) D’après Claude Vignon (Tours 1593 – 1670 Paris), Rembrandt van Rijn (Leyde 1606 – 1669 Amsterdam), Jan Lievens (Leyde 1607 – 1674 Amsterdam) et « J [ou H] Padoanus » Vers 1637, le célèbre éditeur parisien François Langlois, dit Ciartres (1588–1647), publia une série de trente-six représentations de demi-figures vêtues de costumes très inventifs. Bien que le titre de la série, Bustes de philosophes et de rois, et les inscriptions sur les différentes estampes (…) 74. Jacob Gole et Pieter Pickaert (ou Picard), d’après Cornelis Dusart (Amsterdam 1660 – 1737 Amsterdam) et (Amsterdam 1668 – 1737 Saint-Pétersbourg) Le portrait satirique de Louis XIV comme immortel chef de la Ligue, avec le soleil, symbole de son règne, masquant son visage, ouvre cette série de dix-huit portraits intitulée Les Héros de la Ligue. Chaque planche est composée d’une caricature en médaillon, surmontée d’un titre gravé et (…) 75. Franz Anton Maulbertsch Langenargen 1724 – 1796 Vienne Telle une pièce de théâtre, la scène s’ouvre sur une cour intérieure ; en son milieu est placée une « boîte curieuse » (Guckkast en allemand). Il s’agissait d’un divertissement populaire proposé par des forains itinérants : une boîte en bois percée de trous ronds équipés de verres ou de (…) 76. Maria Katharina Prestel (d’après Jacopo Ligozzi) Nuremberg 1747 – 1794 Londres Dans le sillage des chiaroscuri italiens du XVIe siècle imitant les dessins au lavis, le développement au XVIIIe siècle de nouvelles techniques de gravure et d’impression en couleurs, telles que la manière de crayon et l’aquatinte, eut un impact sans précédent sur la diffusion de dessins de (…) 77. Bernardo Bellotto Venise 1722 – 1780 Varsovie Formé par son oncle, le peintre Giovanni Antonio Canal dit Canaletto (1697–1768), le jeune Bellotto s’inscrivit à l’âge de 17 ans dans la corporation des peintres de Venise. Il travailla ensuite à Dresde, à Florence, à Vienne sur invitation de l’impératrice Marie-Thérèse, et à Varsovie, (…) 78. Louis Jean Desprez Auxerre 1743 – 1804 Stockholm Cette mise en scène par Desprez d’une parodie de procession de Vendredi Saint, avec la statue d’un saint portée dans les rues, est impressionnante : un escalier monumental flanqué de stations de chemin de Croix conduit à une église visible au milieu, sur un fond de rochers. À gauche, un aqueduc (…)